Salles-Curan. L’histoire du bassin houiller d’Aubin-Decazeville racontée en détail

  • Les chevalements des puits de mine tenaient les câbles qui descendaient les cages des mineurs ou les wagonnets 300 mètres plus bas.
    Les chevalements des puits de mine tenaient les câbles qui descendaient les cages des mineurs ou les wagonnets 300 mètres plus bas.
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CORRESPONDANT

À l’invitation de l’association "Les Amis d’Eugène Viala et du Lévezou", Francis Mazars de la Société des Lettres et actuel président du "Musée de la mine" a proposé récemment une conférence sur le passé industriel du bassin houiller Aubin/Decazeville.

Francis Mazars, dont le père Lucien a créé le musée en 1979, réaménagé en 2000, s’intéresse depuis de nombreuses années au patrimoine industriel du "Bassin" et c’est avec passion qu’il en a raconté l’histoire aux auditeurs présents à la salle des fêtes :

Le ministre Élie Decazes (1780-1860) voyait une opportunité de développement industriel dans la présence, sur un même lieu, de mines de charbon et de minerai de fer. En 1826, de retour d’Angleterre, il a fait utiliser le procédé du "cooking" pour l’affinage du charbon, aidé par l’ingénieur Francis Cabrol. Dès 1848, un chemin de fer permettait d’acheminer les matières premières.

Dans un même temps, les houillères concurrentes de Cransac se développaient et la période de prospérité allait durer jusqu’en 1890.

Le conférencier présentait ensuite longuement les conditions de vie des mineurs : durée et rythme du travail, travail des enfants, dangers et pénibilité, maladies inhérentes au métier, logements insalubres, naissance du syndicalisme qui s’amplifiait au fil des revendications, parfois violentes. Dès 1914 les hommes mobilisés furent remplacés par des Espagnols, puis des Russes et des Polonais, enfin en 1946, les houillères et la métallurgie furent nationalisées par le ministre Edouard Daladier.

Le "Bassin" fut une exception industrielle dans le monde rural. De son développement à sa fermeture, l’activité minière aura duré un peu plus de 100 ans (1850-1962).

À la fin de cette conférence fort intéressante et très détaillée, le verre de l’amitié a permis de poursuivre les échanges.

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