Bozouls. Coudournac : la vie d’un village paisible et protégé

  • Coudournac et les anciens quise rassemblent à l’ombre des tilleuls.
    Coudournac et les anciens quise rassemblent à l’ombre des tilleuls.
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CORRESPONDANT

Le village de Coudournac est constitué d’un habitat très ancien, établi sur un plateau calcaire dans un site relativement isolé, situé à l’est de la commune de Bozouls, en limite de Gabriac.

D’après les recherches de Roger Rigal (agriculteur), il y avait là à la préhistoire plusieurs dolmens datant de plus de 2 000 ans.

Au XII siècle, Coudournac alors appelé Scodornon faisait partie de la seigneurie de Boazon (Bozouls), ensuite il s’appela Scordone puis Escoudournac pour devenir Coudournac. Sous l’ancien régime il dépendit de plusieurs co-seigneurs qui y prélevaient des redevances. Pendant la guerre de 100 ans, Coudournac fut pillé et dévasté par les bandes anglaises. On raconte qu’il y eut une grande bataille contre les Anglais au lieu-dit "Les Calsades". De 1586 à 1588 une épidémie de peste ravagea la population, en 1588 à la fin fut érigée une croix de pierre dite "Crous de Maladrorio" ; cette croix existe encore non loin du Puech Arlou. Ce sont les paroissiens du fond du village, lesquels faisaient partie de la paroisse de Bozouls, qui ont construit cette grande croix de pierre. En revanche, ceux du haut du village allaient à Gabriac. Bien que la chapelle du calvaire fasse partie de la paroisse de Gabriac, à 800 m de Coudournac, les habitants ont toujours eu un attachement à ce lieu construit en 1679.

En 1604, il y avait 11 familles au village, jusqu’à 116 habitants en 1804. Aujourd’hui on compte 32 habitants pour 11 feux.

Au sommet du Puech de Coudournac il y a une source. En 1887, les habitants du village décidèrent d’amener l’eau jusqu’au village, malheureusement pas pour longtemps car les conduites cédèrent sous les glissements marneux. Ce n’est qu’en 1958 que l’eau courante arriva.

En 1939, la première école fut ouverte, les anciens racontent qu’un jour en venant à l’école, l’institutrice avait disparu, cette dernière avait convolé avec un électricien de Laissac, elle fut remplacée par Mlle Gauvin : fille célibataire, costaud avec des méthodes un peu anciennes mais respectée. En 1955, une nouvelle école fut construite à l’emplacement de l’ancien lavoir ; elle ferma en 1970.

L’agriculture à une place importante dans la vie du village. En 1939, on comptait 20 exploitations, 12 en 1970 pour 200 brebis et 90 vaches aujourd’hui 4 exploitations pour plus de 1 000 bêtes. Trois artisans sont recensés sur la commune. Un village calme où il fait bon vivre.

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