Jean-Michel Da Cunha décroche la Coupe de France des Rallyes

  • " Cest magnifique" pour le pilote aveyronnais qui remporte sa première Coupe de France.
    " Cest magnifique" pour le pilote aveyronnais qui remporte sa première Coupe de France. Archives Jean-Louis Bories
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Serge Carrière

Le pilote bozoulais s’est adjugé la finale de la Coupe de France des rallyes sur sa C3 R5, samedi après-midi à Albi.

Même s’il affichait une satisfaction de façade à l’issue de la première étape vendredi lors de laquelle il ralliait le parc fermé en troisième position, on sentait une pointe de déception dans la voix de Jean-Michel Da Cunha lorsqu’il déclarait : « Je n’ai pas été au top, mais ce n’est pas trop mal. » Quelques mots qui, pour ceux qui le connaissent bien, laissaient supposer une réaction le lendemain.
Et, dès la première spéciale hier, il éclatait tous les chronos avec sa Citroën C3 R5 en réalisant le premier scratch du jour pour revenir à trois secondes du leader David Salanon à qui il venait d’en mettre huit dans la vue. Le Stéphanois répliquait dans la suivante et, au volant de sa Skoda Fabia R5, faisait le scratch sans toutefois lâcher vraiment le Bozoulais qui restait bien calé dans les roues du leader à un peu plus d’une seconde. Dans la suivante, qui clôturait la première boucle de la journée, l’Aveyronnais signait un nouveau scratch avec deux dixièmes d’avance sur son rival et regagnait l’assistance avec seulement 4’’4 de retard. L’ultime boucle du jour allait être déterminante pour l’attribution de la première place. Sublime scénario.

Suspense dingue

Derrière ce duo, quelques pilotes restaient en embuscade mais les écarts commençaient à se creuser. Léandri le 3e pointait à 15 secondes, Mougin le 4e a plus de 20, et Puppo le 5e à 22. Dès l’entame du second tour Da Cunha signait un nouveau scratch, le troisième de la journée, mais Salanon faisait de la résistance et pointait à sept dixième. C’est dans la septième et avant-dernière spéciale que le Bozoulais faisait la différence en claquant un temps record, lui permettant de passer en tête au général pour huit dixièmes. Les 9 km de la dernière spéciale allaient être chaud bouillants. Et si Salanon signait le dernier scratch, il ne reprenait qu’un dixième à l’Aveyronnais qui, à 44 ans, remportait sa toute première finale de Coupe de France pour sept dixièmes et non sans émotion (lire ci-contre). Un succès auquel il faut associer Sébastien Durand le copilote.
Derrière ce duo qui a tenu le public en haleine toute la journée, Antonin Mougin, Polo R5, grimpait sur la 3e marche du podium, Jean-Mathieu Leandri, Polo R5 également, et Kévin Bochatay, Skoda Fabia R5, complétaient le Top 5. Quant à l’Aveyronnais Jean-Laurent Chivaydel, il a placé sa Ford Fiesta R5 à la 9e place.    

Jean-Michel Da Cunha : C’est une émotion immense. Avec Sébastien (Durand, son copilote, NDLR), on y a cru tout le week-end et on n’a rien lâché. David Salanon nous a poussés dans nos derniers retranchements jusqu’à commettre une ou deux petites bêtises qui auraient pu nous coûter beaucoup plus cher que ça. Mais bon, on va les oublier puisque la victoire est là. L'édition 2019 a été belle avec un beau plateau digne du championnat de France, un cadre magnifique et une course à suspense où on termine avec seulement sept dixièmes d’avance. Je ne sais pas trop quoi dire si ce n’est que c’est magnifique.
 

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