Rodez. Audrey Calvo-Guiochet, une éditrice très sensible à l’éducation à l’environnement

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  • Si Audrey Calvo-Guiochet vit et travaille à Toulouse depuis l’âge de 18 ans, en l’occurrence dans la maison d’édition Plume de Carotte, elle prend toujours « grand plaisir » à rentrer à Rodez « le plus souvent possible ».
    Si Audrey Calvo-Guiochet vit et travaille à Toulouse depuis l’âge de 18 ans, en l’occurrence dans la maison d’édition Plume de Carotte, elle prend toujours « grand plaisir » à rentrer à Rodez « le plus souvent possible ». Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

La Ruthénoise de 42 ans est installée à Toulouse, depuis qu’elle a rejoint la faculté du Mirail, et travaille chez Plume de Carotte, maison d’édition qui conjuguela nature à toutes les pages.

Des livres pour petits et grands, qui sauront rassembler les rêves et les (en) vies de tous les amoureux de la nature. Prêts pour l’aventure ?". Tel un leitmotiv, cette formule (raison d’être ou même philosophie) pourrait être écrite en lettres majuscules sur la façade de Plume de Carotte, située 28 impasse des Bons Amis à Toulouse. Créée, et toujours dirigée, par Frédéric Lisak, cette maison d’édition compte dans ses effectifs Audrey Calvo-Guiochet. Née à Rodez, en 1977, elle est, selon ses propres termes, "un pur produit aveyronnais". Du Bassin, plus précisément. Des grands-parents paternels d’origine espagnole et installés à Aubin. Des grands-parents maternels ancrés à Decazeville. Son grand-père Roger Soulié, qui a fréquenté le Bataillon de Joinville à Fontainebleau, était une figure du rugby, brillant sur la pelouse de Camille-Guibert. Il ne faut pas chercher plus loin la passion de cette dynamique quadragénaire pour l’ovale en général et le Stade toulousain en particulier.

"Une courroie de distribution"

Après un parcours scolaire ruthénois "classique" (collège Fabre et lycée Foch), un bac littéraire en poche, Audrey Calvo a intégré la faculté du Mirail à Toulouse (un an de fac d’anglais et deux années de lettres modernes). Passionnée de littérature, elle voulait devenir libraire, comme Joël Causse, un ami de ses parents, créateur de la librairie La folle avoine à Villefranche-de-Rouergue (entre les mains aujourd’hui de sa fille Muriel Couderc). "C’est en cherchant les formations que je suis tombée sur la profession d’éditrice", se souvient l’intéressée. Elle venait de trouver sa voie. Lors de son BTS édition, elle a effectué un stage chez Privat, librairie reconnue de la Ville Rose, qui l’a gardée et où elle est restée durant trois ans. Après avoir donné des cours d’édition aux BTS pendant deux années (là où elle avait fait ses classes !), elle a rencontré Frédéric Lisak, qui avait donc créé Plume de Carotte en 2001. Son expérience au sein de cette maison d’édition dure depuis quatorze ans. Mais, au fait, une éditrice, à quoi ça sert ? La question l’amuse, elle l’a entendue des centaines de fois : "à l’instar d’un architecte qui coordonne les artisans dans la construction d’une maison, disons que je suis la courroie de distribution entre tous les intervenants dans la naissance d’un livre (auteur, dessinateur, photographe, imprimeur, maquettiste…). C’est très varié, donc très riche". La Ruthénoise se réjouit également de l’ADN de cet éditeur : "L’éducation à l’environnement, aussi bien pour les adultes que pour le secteur jeunesse". Intarissable sur le sujet, elle poursuit volontiers : "Il y a un engagement fort ! Avec 250 000 façons de conjuguer les divers trésors de la nature. Des essais, une belle collection pour les plus jeunes, des herbiers, des bestiaires, des activités au jardin ou encore de beaux ouvrages". Le dernier en date paru chez Plume de Carotte est intitulé "Bras, le goût du jardin".

"Je suis amoureuse de l’Aubrac"

"C’est la toute première fois que je travaille avec l’Aveyron", reconnaît Audrey Calvo-Guiochet. Un baptême qui la réjouit d’autant plus que, à titre personnel, le restaurant Le Suquet des Bras père et fils à Laguiole lui rappelle "des souvenirs inoubliables". Un établissement posé au cœur d’un territoire qu’elle affectionne particulièrement. "J’aime beaucoup le Nord-Aveyron en général et les balades sur l’Aubrac en particulier", confirme-t-elle volontiers, avec des étoiles dans les yeux. Cette maman de deux enfants (une fille âgée de 16 ans et un garçon de 11 ans) prend également énormément de plaisir à "rentrer régulièrement à Rodez". "Je me plais certes à Toulouse mais cela fait du bien d’échapper à la ville, à l’agitation, au bruit, précise-t-elle. J’ai ainsi un rapport très fort avec la région ruthénoise. Sainte-Radegonde où vit toujours ma mère, mais également Saint-Côme-d’Olt, où je retrouve souvent ma bande d’amis du lycée". "L’Aveyron est mon ballon d’oxygène", conclut la supportrice de rugby !

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