Rodez Aveyron football : la médaille d’or pour la fidélité de Roger Burguière

Il préfère certes l’ombre. Mais voilà, la Ligue Occitanie de football a décidé de braquer ses projecteurs sur lui. Roger Burguière se retrouve donc dans la lumière avec la médaille d’or, la plus importante reconnaissance régionale, autour du cou. Elle lui a été remise, à l’occasion des récents vœux du District, par Jean-Claude Couailles, le président de l’instance d’Occitanie du ballon rond. L’intéressé n’était pas au courant car le secret avait été bien gardé par le Rodez Aveyron football, depuis que les deux membres du comité directeur, Aline Chaomleffel et Jean-Louis Carivenc ont noirci le dossier de demande. "Oui, c’est une surprise. Mais une belle, commente le récipiendaire. Au départ, je ne comprenais pas bien pourquoi j’avais droit à tous ces honneurs. Finalement, après réflexion, je me suis laissé faire. En insistant sur le fait que, si elle est remise à titre individuel, je la reçois comme une récompense collective. Sans tous ceux qui m’ont accompagné dans cette aventure, je ne suis rien". Le médaillé d’or a donc fini par accepter cette reconnaissance. Mieux, il l’a arrosée ! Non sans avoir une pensée pour tous ceux grâce auxquels il s’est construit, en vivant cette passion : "Le football m’a tellement donné que j’essaie de lui rendre. C’est normal. C’est à mon tour de le faire car j’aime transmettre ".

"Un match et demi en D2 !"

Originaire de Sévérac-le-Château, où il a débuté le football à l’âge de 13 ans, Roger Burguière a répondu favorablement à l’invitation d’un certain Michel Poisson de signer à Rodez, six ans plus tard, en 1983. Il venait de souffler ses 19 bougies et les sang et or évoluaient en 4e division. Défenseur polyvalent, faisant partie de la génération des Jean-Luc Pasturel, Alain Vayrou, Pascal Guitard ou autre Philippe Bobek, il a, à la différence de ses camarades passés pros, gardé son statut amateur. Ce qui ne l’a pas empêché de connaître la montée en Division 2. Et même de disputer "un match et demi !" avec la formation qui croisait le fer dans l’antichambre de l’élite. Une rencontre complète de championnat à Dijon et une mi-temps d’un tour de coupe de France contre Béziers à Paul-Lignon. Une grave blessure à un genou (les croisés) l’a alors longtemps tenu éloigné des terrains. "Treize mois de galère !", se souvient-il. Il a donc changé de tenue, tout en restant fidèle aux couleurs sang et or.

Après huit ans en tant que joueur, ce père de deux garçons (Yohan, 30 ans, et Loïc, 26 ans) et jeune grand-père d’une petite Ambre (3 mois) a enchaîné comme éducateur, goûtant à toutes les catégories, y compris l’équipe réserve du temps de Daniel Périault puis de Frédéric Hantz, pendant quatorze saisons. Et il est dirigeant au Raf, depuis quatorze années aussi, en ayant connu six présidents : Christiane Trézières, Pierre Doutre, Jean-François Teffo, Richard Dimech, Annie Cluzel et Daniel Romulus.