Decazeville. La Lyre decazevilloise et les Trente Glorieuses

  • Le char de la Lyre lors de la fête de Decazeville en 1968.
    Le char de la Lyre lors de la fête de Decazeville en 1968. Repro CP -
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GDM

Quatrième volet de l’histoire de la Lyre (120 ans) qui anime la cité depuis plus d’un siècle.

Après l’incendie de 1954, la Lyre reprend ses activités grâce à un vaste élan de solidarité de la population et des industriels decazevillois. Du 20 au 24 septembre 1957, la Lyre se déplace pour des concerts à Lourdes et à Ax-les-Thermes, avant de défiler en musique d’honneur le 4 et 5 juillet 1959, lors du concours national au Château-d’Oléron.

Crise du charbon

À partir de 1961, la fermeture partielle des Houillères impacte lourdement l’orchestre. Les jeunes s’en vont, le recrutement se tarit et une poignée d’anciens s’accroche en dépit des circonstances. Durant les années soixante, les voyages d’agrément se multiplient et permettent de découvrir les châteaux de la Loire, la côte d’Azur et Monaco. En 1968, le président de la Lyre, Fernand Boyer, redresse énergiquement l’école de musique qui va afficher près de 80 élèves. C’est aussi l’époque de la cavalcade à Decazeville, sur un char construit par les musiciens eux-mêmes. Paradoxalement, les sociétaires ne se mobilisent plus suffisamment pour assurer des prestations hors Decazeville et l’attractivité de la Lyre s’en ressent.

Esprit d’ouverture

Alors que Raymond Robin dirige seul la Lyre, il décide, en 1968, de s’entourer de René Portero en qualité de chef de musique adjoint. Ce saxophoniste du rang, professeur au lycée technique de Decazeville, a reçu une formation de sous-chef de musique militaire. "Cette nomination demeure purement symbolique, René Portero étant rapidement relégué à des tâches subalternes. Avec l’évolution de la société, il fallait quelqu’un avec une certaine souplesse envers les jeunes générations, face à la rigueur incarnée par M. Robin", relate notre guide, Loïc Randeynes.

Féminisation de l’association

Du reste, pendant presque 70 ans, la Lyre est un orchestre exclusivement masculin, héritage de la culture orphéonique de la fin du XIXe siècle, mais aussi des harmonies militaires qui lui ont servi de modèle.

Les deux premières musiciennes sont intégrées à partir de 1969 par cooptation. Toutes deux ont fait leur apprentissage en flûte traversière, instrument sous-représenté à cette époque dans l’orchestre decazevillois et cela, il faut bien le dire, a été un argument déterminant à leur venue.

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