Usine Bosch : s'estimant insultés, une centaine de salariés font une "haie de déshonneur" à leur direction

  • Une centaine de salariés se sont rassemblés pour offrir une "haie de déshonneur" à leur direction.
    Une centaine de salariés se sont rassemblés pour offrir une "haie de déshonneur" à leur direction. CP - XB
  • Les salariés ont disposé les bottes de pailles sur les places de stationnement réservées à la direction.
    Les salariés ont disposé les bottes de pailles sur les places de stationnement réservées à la direction. Repro CP -
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Un territoire "trop rural, trop enclavé, mal desservi", des salaires "trop élevés" à l'usine Bosch, "trop rouge" et dans laquelle le climat social serait "trop tendu"... La lecture d'un audit du cabinet Alix Partners en Comité central et économique a mis le feu aux poudres, déclenchant un mouvement d'humeur spontané ce jeudi matin.

"Les bouseux trop payés vous saluent". C'est par ces mots, inscrits sur une banderole, qu'une centaine de salariés de l'usine Robert Bosch ont accueilli leur direction ce jeudi 5 mars au matin en une "action coup de poing symbolique", selon Yannick Anglarès, secrétaire de la CGT.

C'est à l'appel de ce syndicat que le rassemblement (une petite centaine de personnes ont participé à cette "haie de déshonneur") a été mis en place. "Ce qui a été le déclencheur de ce rassemblement, ce sont les propos du cabinet Alix Partners, mandaté pour trouver des entreprises susceptibles de s'installer sur le site. En gros Bosch est en train d’essayer de vendre via un partenariat ou une joint-venture, des surfaces d’atelier et des compétences humaines", explique Yannick Anglarès.

La démarche n'est pas neuve (le syndicaliste explique n'avoir "jamais eu confiance" en Alix Partners, sollicité notamment pour gérer les crises des entreprises Whirlpool et Toyz'R us), mais ce sont les résultats d'un audit mené par ce cabinet, dévoilé dans le cadre d'une réunion du Comité social et économique (CSE), qui ont mis le feu aux poudres.

Il en ressort que le territoire ruthénois serait "trop rural, trop enclavé, mal desservi" et que les "salaires sont trop élevés" à l'usine Bosch, résume Yannick Anglarès. Le cabinet affirme par ailleurs que "le climat social est trop tendu, que l'usine est trop rouge"Se sentant visée, la CGT a demandé si ces propos lui étaient destinés, ce à quoi direction et représentant d'Alix Partners ont répondu par l'affirmative.

Se sentant insultés, une centaine de salariés ont donc disposé les bottes de pailles sur les places de stationnement réservées à la direction, obligée de ce fait "d'aller se garer au parking, avec les bouseux !", explique Yannick Anglarès, qui poursuit : "Aujourd'hui, l'entreprise se vide. Pour rappel nous étions 1600 salariés en CDI en 2016, nous sommes aujourd'hui 1330".

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