Naucelle. La résilience racontée par Sabine Sauval Romane

Sabine Sauval Romane n’est pas rodée à l’exercice de la conférence. C’est sur un thème peu commun : "Buchenwal à Kigali, bonjour la vie" qu’elle s’exprimait lundi soir au Flambadou. Un travail de recherche sur, et surtout en "témoin indirect" de son père : un homme remarquablement humaniste. Issus d’une famille modeste, il réussit une carrière dans l’éducation nationale. Il refusait le STO, fait prisonnier et torturé à Foix puis conduit à Buchenwal. Estampillé, du triangle rouge des prisonniers politiques, il travaillait 16 heures par jour dans une mine de sel. Il ne pesait que 39 kg, quand il fut libéré. Malgré cela, et les atroces souffrances qu’il subissait, il n’a cessé d’être optimiste. Il ne parlait que de résilience sublimatoire, et n’en voulait pas aux Allemands, bien au contraire, mais à l’idéologie nazie.

Professeure d’allemand, Sabine a parcouru le monde. Un voyage l’a conduite à Haïti, évacuée de justesse après un tremblement de terre. C’est au pays des "Cent Collines" qu’elle a mené une mission, elle fut surprise par cette résilience collective.

Le Rwanda est l’un des pays émergeant qui s’en sort le mieux actuellement malgré les atrocités du génocide. Les gens ont réappris à se parler, difficile mais pas impossible. Témoignage poignant de ce voyage, les ethnies ne sont plus légion, les Rwandais arrivent désormais à se marier sans y prêter attention, parfois même, une veuve épouse le tueur de son mari, où de ses enfants… Époustouflant témoignage, de cette conférencière.

Une soirée très riche, qui s’est terminée autour d’un repas au Flambadou.