Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 2, épisode 3 : beauté du Causse noir

  • Vue panoramique du site de Roquesaltes.
    Vue panoramique du site de Roquesaltes. LR -
  • Un troupeau de chevaux à Saint-André-de-Vezines.
    Un troupeau de chevaux à Saint-André-de-Vezines. LR -
  • Certains ont fait comme moi et ont préféré prendre le chemin à pied...
    Certains ont fait comme moi et ont préféré prendre le chemin à pied... LR -
  • Alex (ici avec à droite Thierry de la Brasserie 12) n'avait jamais vu autant de monde depuis 20 ans.
    Alex (ici avec à droite Thierry de la Brasserie 12) n'avait jamais vu autant de monde depuis 20 ans. LR -
  • Vue plongeante sur les gorges de la Jonte.
    Vue plongeante sur les gorges de la Jonte. LR -
  • Un superbe décor. Un superbe décor.
    Un superbe décor. LR -
  • Maison caussenarde... à saisir ?
    Maison caussenarde... à saisir ? LR -
  • Inscursion gourmande dans le Gard.
    Inscursion gourmande dans le Gard. LR -
  • Un décor de Far-west. Un décor de Far-west.
    Un décor de Far-west. LR -
  • A Veyreau.
    A Veyreau. LR -
  • Rondeurs des roches. Rondeurs des roches.
    Rondeurs des roches. LR -
  • Dans les gorges de la Jonte, les Douzes, c'est dans le 48. Dans les gorges de la Jonte, les Douzes, c'est dans le 48.
    Dans les gorges de la Jonte, les Douzes, c'est dans le 48. LR -
  • Les rochers de Roquesaltes, petit Far-west.
    Les rochers de Roquesaltes, petit Far-west. LR -
  • Alain, l'unique habitant des lieux.
    Alain, l'unique habitant des lieux. LR -
Publié le
Centre Presse Aveyron

Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner en douceur.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !
 

Alex, de chez Alex aux Vignes, me l'avait dit : « En plus de 20 ans que je suis ici, je n'avais jamais vu autant de monde. Ils viennent pour 3-4 jours, et puis ils vont ailleurs, mais on sentait que les gens avaient envie de… pfouh ! »

De prendre l'air, après le déconfinement. Et ils sont allés en nombre sur les spots touristiques ou de loisirs. Comme au Rozier, qui en ce jour de départ, se payait le luxe d'un embouteillage aux alentours de midi. Ou encore au belvédère des vautours, où les touristes (j'allais dire les pigeons, mais alors j'en suis) étaient légion pour tenter d'apercevoir les fameux rapaces. Mais enfonçons-nous un peu plus dans les gorges de la Jonte, et le trafic d'estivants se fait plus rare. Au bout de ces gorges, la grotte de Dargilan, puis Meyruès, tout ça en Lozère, mais on bifurque à La Caze pour grimper sur le Causse noir, une route déconseillée aux caravanes et autres mobil-homes. Encore une de ces dénivellations d'environ 500 m entre les hauteurs des causses et les profondeurs des gorges, que le scooter avalera, dans un sens ou dans l'autre, sans sourciller. Après une vue sur les terrasses du cause Méjean, on arrive à Veyreau et on recherche un endroit où se sustenter. Claude, qui sort de son jardin avec des framboises et des courgettes, indique la toute proche auberge de Cadenas, mais celle-ci n'ouvre la plupart du temps que sur réservation. Dommage, la carte était alléchante.

« Ou après, il y a Lanuéjols », avait rajouté Claude. Soit, un petit détour de 18 km aller-retour pour aller se caler un civet de coq aux cèpes dans le Gard. Du coup, et encore une fois si tout va bien, je mettrai une roue dans tous les « pays » limitrophes de l'Aveyron durant ce périple : Cantal, Lozère, Gard, Hérault, Tarn et Lot.

De ce côté-ci du Causse noir, de vrais paysages larzaciens, caussenards quoi, avec ces steppes qui jaunissent au fur et à mesure que l'été s'avance. A ceci près qu'ici, nul troupeau d'ovins mais quelques chevaux, à droite à gauche.

Comme à Saint-André-de-Vézines où je vais dans le but de rejoindre les rochers de Roquesaltes. Sorte de banlieue du très fréquenté Chaos de Montpellier-le-Vieux, avec son petit train et ses guinguettes. Roquesaltes n'a rien de tout cela, mais se mérite. Je pose le scooter à l'ombre et m'avance sur un chemin de terre et de graviers qui vous amène deux kilomètres plus loin à ces quelques rochers, un petit Far-west, du vrai causse calcaire, et une jolie balade entre ces rocs dressés semblant se faire face, en une sorte de danse ou de combat immobiles. Près de ces rocs, une très belle maison caussenarde, abandonnée semble-t-il, et accolée à elle, une autre petite maison où vit à l'année l'unique habitant du lieu, « d'ailleurs on dit Roquesaltès », me corrige-t-il. Alain a 68 ans et est un ancien industriel reconverti dans l'animation sociale. Aujourd'hui retraité, il vit seul avec son chien au pied de ce très beau site. « Je cherchais un endroit où vivre pour rester dans la région, et j'ai trouvé celui-ci, dit-il. Mais je ne suis pas seul, j'ai des connaissances et puis je suis membre de trois associations ». Et peu importunité par les quelques visiteurs ou randonneurs qui passent par ici. Deux des associations dans lesquelles il œuvre sont dédiés à la conservation des villages perchés de Peyreleau et de Montméjean, comme quoi si Alain vit là, au pied de ces rocs dignes d'un décor hollywoodien, c'est bien par amour pour les vieilles pierres et les rochers des causses. En toute quiétude ici. Roquesaltes… pardon : Roquesaltès, est bien mon coup de coeur de cette étape. Je salue Alain, rejoins le scooter qui dormait à l'ombre à l'autre bout du chemin, reviens sur mes roues et prend la direction des gorges de la Dourbie.

500 mètres plus bas. Avec dans la tête des images en couleurs de ce causse dit « noir ».

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