Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 2, épisode 4 : quelques trésors de Nant

  • Propriété privée.
    Propriété privée. LR -
  • Descente sur la vallée de la Dourbie et ses gorges.
    Descente sur la vallée de la Dourbie et ses gorges. LR -
  • Laroque Sainte-Marguerite. Laroque Sainte-Marguerite.
    Laroque Sainte-Marguerite. LR -
  • On ne badine pas avec la santé, à Nant.
    On ne badine pas avec la santé, à Nant. LR -
  • Bonjour mademoiselle, vous allez bien ?
    Bonjour mademoiselle, vous allez bien ? LR -
  • Les jardins de Nant irrigués par des canaux.
    Les jardins de Nant irrigués par des canaux. LR -
  • L'abbatiale Saint-Martin du Vican, certainement l'une des plus belles granges au monde.
    L'abbatiale Saint-Martin du Vican, certainement l'une des plus belles granges au monde. LR -
  • Même les tournesols tournent le dos à la vieille église.
    Même les tournesols tournent le dos à la vieille église. LR -
  • Les WC au fond du jardin ont une sacrée chasse d'eau ! Les WC au fond du jardin ont une sacrée chasse d'eau !
    Les WC au fond du jardin ont une sacrée chasse d'eau ! LR -
  • L'église du XIVe siècle, le garage de l'hôtel des Voyageurs.
    L'église du XIVe siècle, le garage de l'hôtel des Voyageurs. LR -
  • La source du Durzon.
    La source du Durzon. LR -
  • La source du Durzon.
    La source du Durzon. LR -
Publié le
Laurent Roustan

Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner en douceur.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !

Une plongée vers les eaux fraîches de la Dourbie, et déjà, des souvenirs. Lorsque je parcourus ces gorges à pied cette fois, en 2003, en pleine canicule. M'élançant alors de Laroque Sainte-Marguerite où je comptais cette fois faire halte. Mais l'hôtel des Gorges d'alors n'existe plus aujourd'hui, et les gîtes les plus proches se trouvent soit sur le Larzac, soit plus loin dans les gorges. Je décide donc de parcourir les gorges, tentant même de retrouver l'endroit où j'avais jadis planté la tente, à la sauvage, près de la rivière, avec cette pierre plate inclinée plantée dans la Dourbie où je bronzais après avoir nagé dans la fraîcheur de l'eau. A la place supposée de ce campement, j'entendis des cris (j'ai remarqué que l'on crie beaucoup dans les gorges), puis deux voix masculines entonnèrent en choeur : « Aujourd'hui, on n'a plus le droit d'avoir faim ni d'avoir froid. »

Tout à fait d'accord, même en été. Je repars et me promène dans ces gorges et ses divers paysages, le Moulin de Corp et les villages perchés de Véran et de Cantobre, dont on vous a causé ici, dans ces pages estivales. Et presque sans m'en rendre compte, me voilà à Nant, de l'autre côté des gorges, ou du moins d'une partie. Encore un « spot » touristique mais bien pratique lorsqu'on veut trouver un toit pour la nuit. J'opte pour l'hôtel le Durzon, un peu en retrait du village, puis vais souper en longeant l'un des canaux qui irrigue les jardins de Nant et le très champêtre camping du village. Dans les restaurants, comme celui des Voyageurs où je vais goûter d'excellents couteaux à la chapelure de noix, on ne badine pas avec la santé. On vient d'apprendre que le port du masque va être obligatoire dans les lieux clos, et chacun est prié de porter masque pour aller s'asseoir à sa table, après un petit coup de gel hydroalcoolique sur les menottes.

On rentre la nuit tombée pour un copieux somme.

Le lendemain, je me rends à deux endroits que m'avait indiqués Marie-Odile, la patronne de l'hôtel. D'abord l'église Saint-Martin du Vican, à deux pas de l'hôtel. Une abbatiale qui date au moins de 1135. Aujourd'hui, une grange. « C'est un peu le début de l'histoire du village, dit Marie-Odile, c'est dommage de la voir dans cet état. » « Il faudrait qu'elle soit classée monument historique pour qu'on puisse faire quelque chose. Elle n'est qu'inscrite », regrette Alain Bonnemère, le monsieur Histoire de Nant. Qui précise que cette église destinée aux abbés aurait été construite sur une villa romaine. « On le suppose, mais il n'y a pas eu de fouilles de faites. »

La famille actuelle qui détient ce qu'on devine comme un magnifique bâtiment ne souhaite pas restaurer cette construction presque millénaire. C'est une propriété privée. Comme l'est l'église Saint-Jacques, datant du XIVe siècle, mais construite sur une église plus ancienne datant elle aussi au moins de 1135. Et qui est à présent un garage…

Enfin bref, tout cela pour dire que Nant regorge d'histoire, et qu'elle n'est pas plus rébarbative que la nôtre. Regarder cette bâtisse dans son écrin naturel, avec même des tournesols dans les champs qui lui tournent le dos, ça a toujours du charme.

Deuxième endroit suggéré par Marie-Odile, la source du Durzon. Une petite route de 6 km qui finit en cul-de-sac sur un petit hameau. Un chemin conduit jusqu'à la source qui s'avère être une résurgence… horizontale, un peu comme une mare. « Il y a eu des plongeurs qui sont venus pour voir jusqu'où ça allait. » Là, un groupe de personnes pique-niquent, certains se baignent dans l'eau fraîche. A Nant, le Durzon irrigue les jardins, passe par les canaux, se partage et se répand dans toute la terre du village. Lui aussi est une origine.

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