Rodez : Station A, l’attraction de l’été

  • Mardi soir, le marché  de producteurs a réuni plus  de 400 personnes sur le site  de l’ancien haras de Rodez.
    Mardi soir, le marché de producteurs a réuni plus de 400 personnes sur le site de l’ancien haras de Rodez. Mat.R.
Publié le
Mathieu Roualdés

Le tiers lieu, installé dans l’écrin champêtre de l’ancien haras de Rodez, connaît un franc succès depuis le début de l’été avec diverses animations. Et ce malgré plusieurs critiques…

Station A. Cet été, à Rodez, tout le monde n’a que ce mot à la bouche ! Le tout nouveau tiers lieu, plébiscité par le conseil départemental pour occuper l’ancien haras de la cité, sous le stade Paul-Lignon, n’a pas mis longtemps à se faire une petite place au soleil dans un calendrier d’animations estivales, disons-le, très réduit en ces temps de crise sanitaire. Concerts, spectacles, événements culturels, ouverture d’un espace restauration, d’un bar… L’association, regroupant déjà près d’un demi-millier de personnes, a mis les bouchées doubles pour séduire un nouveau public.

C’est le cas notamment tous les mardis soir, lors du marché de producteurs organisé dans ce cadre ô combien champêtre à quelques hectomètres du centre-ville. Ce mardi soir d’ailleurs, il y avait encore foule. En quelques heures, la jauge maximale des 400 visiteurs a été atteinte alors qu’à l’extérieur, on faisait toujours la queue pour trouver un bout de table… Et découvrir ce nouveau lieu. "On vient voir à quoi cela ressemble car tout le monde nous en parle", confiait d’ailleurs ce couple de Ruthénois, avant de repartir semble-t-il séduit par le concept.

Alors, peut-on déjà parler de succès pour Station A ? Alan Hay, initiateur du projet, ne s’avancera pas encore sur la réponse. "Les tiers lieux, ça marche partout. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent à Rodez", souffle-t-il seulement, alors qu’il sait d’ores et déjà qu’il lui faudra plusieurs années pour finaliser ses nombreux projets à l’image de la création d’une micro-crèche, d’une ferme pédagogique, d’un espace bien-être ou encore d’un magasin de producteurs… Bref, à Station A, les idées ne manquent pas.

Chez certains restaurateurs, ça grince des dents

Même si, dans le même temps, les critiques, elles, se font de plus en plus entendre sur le piton. Si certains voyaient en ce tiers lieu, concept encore vague pour le grand public, une nouvelle coquille vide portée par les pouvoirs publics, ils y voient désormais une sorte de "concurrence déloyale" dans un lieu "un peu trop politisé" et cultivant "un peu trop l’entre-soi". Et le lancement du restaurant et du bar, "La prairie", n’a pas arrangé les choses et fait grincer des dents certains restaurateurs… Alan Hay le sait, conscient de la difficulté de faire bouger les lignes. "L’espace restauration est centrale dans tous les tiers lieux. C’est ce qui nous permet de réaliser du profit avec les locations d’espace aux entrepreneurs. On ne fait de concurrence à personne, on propose simplement une autre offre", explique-t-il, rappelant également que la structure "est soumise aux mêmes charges que tout le monde avec cinq salariés en charge de la partie restauration". "Aucun bénévole ne sert !", tient d’ailleurs à rappeler Alan Hay.

Début juillet, un concert organisé en partenariat avec Le Club réunissant plus de 200 personnes avait également fait quelque peu tousser sur le piton quand plusieurs jours avant, les bars ruthénois n’avaient pu profiter de la fête de la musique en raison de la crise sanitaire… "Ce qu’on fait, c’est à chaque fois avec l’autorisation de la préfecture et de la mairie. Tout le monde peut le demander, je rappelle que les règles sont connues de tous. Et surtout, tous les gestes barrières sont respectés lors de nos événements", répond encore Alan Hay, préférant désormais se tourner vers l’avenir. En attendant, Station A n’a pas fini de faire parler dans la préfecture. Et d’attirer certainement beaucoup de monde. Les événements à venir ne manquent pas d’ailleurs… à l’image de la grande brocante prévue aujourd’hui.

Une grande brocante aujourd’hui

Traditionnellement, l’Aveyron s’anime chaque été avec la grande brocante du 15 août à Bozouls. Mais cette année, la municipalité du village aux portes du Nord-Aveyron a décidé de faire l’impasse sur l’évènement en raison de la crise sanitaire… Néanmoins, il y aura bel et bien une grande brocante ce samedi. Et elle se déroule tout au long de la journée à Station A, rue Eugène-Loup, où une trentaine de professionnels sont attendus dès ce matin. Meubles, bibelots, livres anciens, jouets, objets insolites…. les « chineurs » en herbe devraient trouver leur bonheur. à noter qu’un service de restauration sera proposé sur place. Et comme le rappellent les organisateurs, toutes les mesures de sécurité liées à l’épidémie seront scrupuleusement respectées.

 

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?