Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 6, épisode 3 : faune exotique sur le Ségala de Conques

  • Savane, ou rizière ?
    Savane, ou rizière ? LR -
  • Des habitations espacées.
    Des habitations espacées. LR -
  • Le castelet de La Bessière.
    Le castelet de La Bessière. LR -
  • Oui,c'est un buffle asiatique.
    Oui,c'est un buffle asiatique. LR -
  • Il reste tout de même des troupeaux "normaux".
    Il reste tout de même des troupeaux "normaux". LR -
  • Les autruches à la ferme.
    Les autruches à la ferme. LR -
  • Geneviève, Christian et leurs petits poussins.
    Geneviève, Christian et leurs petits poussins. LR -
  • Des visites plutôt joyeuses.
    Des visites plutôt joyeuses. LR -
  • La cascade de Polissal en mode été. La cascade de Polissal en mode été.
    La cascade de Polissal en mode été. LR -
  • En passant par Saint-Félix-de-Lunel.
    En passant par Saint-Félix-de-Lunel. LR -
  • Polissal.
    Polissal. LR -
  • Vue sur Servières.
    Vue sur Servières. LR -
Publié le
Centre Presse Aveyron

Ce tour de l'Aveyron est parti à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner complètement.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi. Et voici la dernière étape !

 

On est bien sur ce bout de Ségala, séparé de son nid ségali par le rougier de Marcillac et le Causse comtal. Bien et tranquille. On vagabonde à scooter sans trop se soucier des panneaux indicateurs, on croise peu de voitures, peu d'habitations remarquables aussi, quoiqu'en cherchant bien… Comme ce mignon castelet de La Boissière, vissé entre deux mares, tout dévolu à l'activité principale du coin : l'agriculture. Qui prend parfois ici des formes diverses : maraîcher, meunier ou confiturier-fermier du côté d'Espeyrac, par exemple. Et on peut dire « éleveurs d'oeufs » vers Saint-Félix, chez les Quintard.

Et puis comme un parfum d'Asie parfois, comme non loin de Sénergues, avec la surprise de voir un troupeau de buffles noirs paître dans un champ. Dans un décor où il ne serait presque pas étonnant de croiser un paysan à chapeau chinois portant cet espèce de balancier sur les épaules. Manque plus que les rizières.

A quelques kilomètres de là, à La Besse, on change de continent. On est en Afrique. Un peu. Depuis fin 1997, à la suite de la crise de la vache folle, la famille Vigouroux, Geneviève, Christian et leur fils Cédric, ont diversifié leur élevage. Si elle a gardé celui des broutards (des veaux que l'on fait presque doubler de poids), leur ferme maintenant fait aussi dans la grosse grosse volaille : les autruches. Elles aiment vous toiser de haut, ces bestioles-là, voire vous faire de l'oeil avec leurs grands cils. Faut pas se faire pigeonner. Depuis le temps, les Vigouroux ont appris à connaître l'animal, depuis l'oeuf et ses quelque 1,5 kilos (cuit sur le plat, ça doit nourrir la famille) jusqu'à ce que Christian appelle le « voyage pour ailleurs » de chaque autruche, qui leur retourne en souvenir pâtés, conserves, steaks et rôtis, mais aussi sacs à main et autres œufs peints.

Depuis 2006, la ferme aux autruches est ouverte au public pour une visite qui dure environ une demi-heure, on peut y voir déambuler ces 65 demoiselles d'abord, mâles ou femelles d'ailleurs, puis la boutique avec une projection vidéo pour voir le fonctionnement de l'élevage (les saisons, les parades, l'accouplement, la couveuse...), guidé par Christian, qui aime faire des traits d'humour bien accueillis par les visiteurs, ou Geneviève. Plutôt rare en France : « Il n'existe qu'entre 35 et 50 fermes aux autruches en France, dit Geneviève, et à peine une dizaine sont ouvertes au public. »

En attendant leur funeste destin (on ne fait pas d'omelette...etc.), les autruches de La Besse donne à ce coin d'Aveyron un petit air de savane qui fait sourire.

Sans autrement faire l'autruche, j'enfourche le scooter et vais vers Polissal, jeter un œil à la cascade, avec vue sur Servières en face, hameau accroché façon cabri, et faire une pause apéritive à l'auberge, où l'on y mange très bien...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?