Un cri d’alerte pour que vivent les langues régionales

  • L’occitan "a besoin d’être reconnu et protégé", selon Yves Durand.
    L’occitan "a besoin d’être reconnu et protégé", selon Yves Durand.
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Midi Libre

Le collectif "Pour que vivent nos langues", constitué en 2019, s’alarme des conséquences dévastatrices pour la place des langues régionales dans le système éducatif français, induites par la réforme du lycée et du baccalauréat, menée par le ministère de l’Éducation nationale. À l’appel de ce collectif, Covid oblige, un petit rassemblement en faveur de l’occitan était organisé devant la mairie ce week-end. Le maire, Sébastien David, et l’adjoint, Guillaume Bessière, délégué aux Patrimoines, étaient aux côtés des participants. "Nous sommes des vecteurs, mais ce n’est pas suffisant. Une langue a besoin d’être reconnue et protégée", a affirmé Yves Durand, conteur occitan.

"On se bat depuis le début pour dire que l’enseignement de l’occitan doit être cohérent de la maternelle à l’université. Aujourd’hui, la problématique, c’est le lycée et, dès l’instant où cet enseignement n’est plus valorisé au bac, le collège va lui aussi être concerné", a souligné Patrick Couffin, président de l’association Cap l’Òc. "D’un côté, on dit : on veut sauver le patrimoine et les langues régionales qui en font partie et, en même temps, si on ne maintient pas l’occitan ça ne peut pas perdurer…", a-t-il déploré. Selon une enquête réalisée par l’Office public de la langue occitane, 92 % des habitants des régions concernées sont "pour le maintien ou le développement de la langue occitane". Le collectif Pour que vivent nos langues a adressé, cet été, un courrier au président de la République, cosigné par de nombreux élus (dont Arnaud Viala, député de la circonscription). "La réalité de la diversité linguistique de la France ne reçoit pas une attention suffisante des institutions", dénoncent, notamment, les membres et soutiens du Collectif qui souhaitent "un accès facilité pour tous les jeunes à la langue de leur territoire". Pour Guillaume Bessière, "ce patrimoine occitan, culturel et linguistique est essentiel pour notre territoire. Il ne faut pas qu’il tombe dans l’oubli", a-t-il déclaré.

En savoir plus : ofici-occitan. eu/. fr ou pourquevivent noslangues.com

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