Rodez. Aveyron : la loi de sécurité globale ne passe pas dans la rue

  • Il y avait du monde dans les rues… et pour manifester,  samedi matin à Rodez.
    Il y avait du monde dans les rues… et pour manifester, samedi matin à Rodez. M.R.
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Centre Presse Aveyron

Près de 200 personnes se sont réunies ce samedi 28 novembre à Rodez pour manifester "contre les dérives autoritaires du gouvernement"

Le rendez-vous était fixé à 11 heures, jour de marché à Rodez, devant la préfecture. Avec un simple mot d’ordre : "Dire stop aux dérives autoritaires du gouvernement", dans un contexte particulier et une semaine marquée par une série de violences policières dans la capitale… à Rodez, ils étaient près de 200 à faire entendre leur colère : membres de la CGT, de FSU, de Solidaires, du Syndicat national des journalistes, d’Attac, de la Confédération paysanne, de la Ligue des droits de l’homme, de la gauche ruthénoise et même du mouvement des Gilets jaunes. Leurs premiers mots ont d’ailleurs été en direction de Michel Zecler, ce producteur de musique dont les images de l’arrestation dans le 17e arrondissement "sont à vomir, édifiantes et révoltantes".

Loi de "sécurité globale"

Plus globalement, cette manifestation, autorisée par la préfecture, visait la loi dite de "sécurité globale", dont la première lecture a été adoptée par l’Assemblée nationale en début de semaine et approuvée par les trois députés aveyronnais : Stéphane Mazars (LRM), Anne Blanc (LRM) et Arnaud Viala (Les Républicains). "C’est une loi totalement liberticide et une incroyable attaque à la liberté de manifester et d’informer !", se sont insurgés à tour de rôle les leaders syndicaux présents. Dans leur viseur : trois articles de la loi. Le 21 concernant les caméras portables dont toutes les patrouilles de police et de gendarmerie seront équipées lors des manifestations dès juillet 2021, le 22 autorisant la surveillance via des drones ainsi que le 24 visant à empêcher la population ainsi que la presse de diffuser des images du visage des forces de l’ordre… "C’est une rédaction inédite de nos libertés fondamentales. Souhaite-t-on ficher tous les manifestants avec ces outils de reconnaissance faciale, veut-on encore laisser la police dans une impunité totale via l’interdiction de filmer ses interpellations ?", a dénoncé Marisol Garcia-Vicente, représentante départementale de la LDH, et plusieurs de ses camarades, hier. "L’indignation ne cesse de monter", a, lui, souligné David Gistau pour la CGT, alors que les forces de l’ordre se faisaient des plus discrètes aux abords de la manifestation. "La crise sanitaire et l’état d’urgence décrété par le gouvernement ne doivent pas nous empêcher de manifester. Les colères ne doivent pas être confinées", ont conclu plusieurs militants, attestation dérogatoire fournie par la préfecture en mains.

Millau : les Gilets jaunes de retour

À l’initiative des Gilets jaunes de Millau, ils étaient près de 250 à avoir répondu présent à l’appel à la mobilisation autour de la place du Mandarous ce samedi 28 novembre. Il s’agissait notamment de dénoncer, comme à Rodez, la loi sécurité globale et particulièrement l’article 24, aux pieds de la permanence du député de la troisième circonscription de l’Aveyron, Arnaud Viala, qui a voté en faveur de cette proposition de loi. Les manifestants ont remercié, avec ironie, le vote du député, copieusement sifflé. Cet article en question encadre la diffusion d’images de policiers et divise l’opinion publique. Des déviations ont été mises en place autour de la place du Mandarous, le temps des prises de paroles qui se sont succédé : représentants de Gilets jaunes, syndicats enseignants, militants de la Confédération paysanne, membre de la Ligue des droits de l’Homme. Tous ont dénoncé la gouvernance de l’État.

 

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