Rodez Aveyron Football : Revenir Aux Fondamentaux

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Coupables d’une grossière erreur sur le second but d’Amiens, samedi, les Ruthénois vont devoir retrouver la solidité défensive qui était la leur par le passé, avec ce que cela implique dans le jeu mais aussi dans l’état d’esprit.

Samedi soir, le Raf a vécu l’un de ces matches qui font "mal à la tête" (Chougrani et Peyrelade), l’un de ceux lors desquels le fil des événements semble échapper à une équipe alors que c’est en réalité elle qui le perd, avec, comme corollaire, une déception, une colère et une frustration deux fois plus importantes qu’en temps normal, du fait du constat puis de la prise de conscience, celle-là même que Laurent Peyrelade a provoquée dans le vestiaire, après le coup de sifflet final.

"Les joueurs se plaignaient de l’arbitrage mais j’ai calmé tout le monde en disant que ce n’était pas l’arbitre qui avait marqué le deuxième but. Ce sont nos intentions, notre caractère qui ont entraîné cette conséquence. On aurait dû rester à égalité, durer et ne pas donner ce deuxième but. Là, ç’a vraiment été le cas et ça, ça m’énerve beaucoup", a-t-il lâché avec fermeté en conférence de presse, exprimant par là même une exaspération dont la croissance n’était, contrairement aux apparences, pas subite mais régulière : "Comment on se sort de là ? En évitant de refaire les mêmes erreurs mais c’est un peu ce que l’on se dit tout le temps. On est là, on est prêts, mais on n’arrive pas à faire durer, on n’arrive pas à garder un putain de résultat. C’est récurrent depuis le début de la saison et embêtant, vraiment embêtant".

"Apprendre vite"

Contrairement à ce que cette répétition des faits pointée du doigt par le tacticien ruthénois peut laisser penser, tout ne fut pas à jeter avant-hier soir. D’ailleurs, si son irritation était telle, c’était en grande partie lié au fait que le rapport entre les bonnes et les mauvaises choses proposées par son équipe n’était pas totalement déséquilibré.

En voyant Ugo Bonnet retrouver le chemin des filets après un gros mois de disette, peu de temps après la demi-heure de jeu, et après un duel raté avec Gurtner (19e) qui avait pu laisser craindre que la confiance de l’attaquant fût profondément atteinte, on s’était même dit qu’il fallait peut-être voir là le symbole d’une bascule qu’un début de match incisif et dynamique et deux superbes arrêts de Guivarch face à Odey (24e et 25e) avaient esquissée.

"Offensivement, on a couru dans les bons espaces et dans le bon timing", a souligné Peyrelade, mettant ainsi en évidence la bonne entente et la belle débauche d’énergie du buteur et de Gueye, mais aussi l’apport d’Henry.

" Pour moi, Rodez n’a pas le visage d’une formation de bas de tableau. Elle (l’équipe, NDLR) propose un football agréable, positif, mais les faits de jeu lui sont défavorables ", a rendu hommage Oswald Tanchot, l’entraîneur amiénois, avant que Joris Chougrani ne balaye ces mots de la main : " J’aurais préféré qu’il dise qu’on était une équipe dégueulasse mais que l’on prenne trois points. Ce n’est pas un compliment, ça ne nous aide pas. L’apprentissage (de la L2) est dur mais il faut apprendre vite et rapidement ré-obtenir des résultats positifs pour se redonner de l’allant ".

"On a inventé un truc qui n’existe pas dans le foot"

Dans cette quête, le latéral gauche et ses partenaires ne bénéficieront d’aucune aide extérieure et devront reprendre les bases, comme l’a martelé Peyrelade, en misant sur leurs atouts et, surtout, en évitant la tentation de tout changer.

"J’ai un groupe de bons mecs, qui travaille, et je pense que parfois, on est peut-être un peu trop gentils, mais on ne va pas se refaire, a-t-il souligné. Il ne faut pas s’inventer des choses et se prendre pour ce que l’on n’est pas. Je sais que l’on va être là dans une semaine, face au Paris FC. Maintenant, ce qu’il faut, c’est que notre dépense d’énergie soit récompensée. Au niveau auquel on évolue, il y a une exigence telle qu’on ne peut pas se permettre deux-trois erreurs comme ce soir (samedi). À 1-0, on aurait dû être beaucoup plus agressifs, faire preuve de davantage de caractère, notamment en seconde période, et à 1-1, on aurait dû jouer pour marquer une deuxième fois, mais au-delà de ça, on n’avait pas le droit de donner un but à l’adversaire comme ça, pas le droit de prendre un but de niveau DH… DH, et même PH. Ce n’est pas possible, on a eu un corner juste avant et derrière, on a inventé un truc qui n’existe pas dans le foot. Ça m’insupporte. L’an dernier, on avait réalisé des matches bien plus mauvais, en souffrant bien plus, mais contrairement à cette saison, on ne faisait pas de cadeaux."

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