Carole Delga interpelle Emmanuel Macron sur l'avenir du site de l'usine Bosch d'Onet

Alors que les représentants syndicaux du site Bosch de l'Aveyron ont rencontré en fin de semaine la direction allemande, qui leur a confirmé que l'avenir du site était bien en danger, Carole Delga a écrit mardi soir (15 décembre) au président de la République pour l'interpeller sur la situation du site d'Onet-le-Château, qui emploie plus de 1300 personnes.

Dans ce courrier, Carole Delga demande au président de la République "une mobilisation de l'ensemble des moyens d'action de l'Etat, industriels, politiques et diplomatiques", afin d'obtenir de la direction allemande de Bosch que le site aveyronnais et ses emplois soient maintenus.

L'attente d'une position de l'Etat sur les nouvelles technologies du Diesel

Spécialisé dans la fabrication de pièces pour moteurs automobiles, le site subit le déclin des technologies diesel au profit des motorisations alternatives. Le personnel comme la direction de l'usine sont également dans l'attente d'un positionnement de l'Etat en termes de réglementation sur les nouvelles technologies diesel, moins polluantes, qui pourraient redorer le blason de ce mode d'injection, et réduire ainsi les pénalités financières à l'achat de véhicules roulant au gasoil. Cela pourrait alors donner un nouveau souffle à l'usine aveyronnaise.

"J'en appelle donc à votre implication personnelle"

La présidente de Région demande également au président de la République d'agir concrètement et rapidement pour le site aveyronnais. "L'impact de la crise Covid sur les débouchés aériens a par ailleurs mis un coup d'arrêt à ces perspectives et les pistes alternatives que nous travaillons encore avec l'entreprise (hydrogène pour les transports froids, marchés de prestations sur l'industrie du futur) ne pourront compenser à elles seules le sureffectif qui frappe l'entreprise au rythme où la crise du diesel s'accélère. [...] L'année 2021 sera décisive. Avec elle s'achèvera le délai consenti par le groupe Bosch durant lequel les effectifs ne sont pas menacés. [...] J'en appelle donc à votre implication personnelle de façon à ce que l'ensemble des moyens d'action de l'Etat, industriels, politiques et diplomatiques, soient engagés avec force pour obtenir de la direction allemande de Bosch que le site d'Onet-le-Château et ses emplois soient maintenus. »