Arvieu. "Puisque", une chanson entre conte et réalité historique

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  • Blason de la famille de Landorre (comtes du Rouergue de la première race) "De gueules, au lion d’or". Blason de la famille de Landorre (comtes du Rouergue de la première race) "De gueules, au lion d’or".
    Blason de la famille de Landorre (comtes du Rouergue de la première race) "De gueules, au lion d’or".
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Un clip vidéo de 2005 Puisque, visible sur Youtube (www.dailymotion.com/video/x4jfzj) présente qu’en 1271, le chevalier Hugues de Landorre, rentra chez lui après avoir combattu la huitième croisade à Tunis, une terrible défaite pour tous les combattants, où nombreux moururent de la peste. Les croisés avaient alors convenu de rentrer pour se préparer à une nouvelle croisade. Hugues revint triste et durement marqué, mais heureux de retrouver Anne, sa première épouse dont il avait un premier enfant qu’il ne connaissait pas. Hélas, à son retour, Anne était décédée ; quant à l’enfant, rien n’est dit sur son existence. Il reste de cet épisode cette chanson naïve, triste et belle. Mais la source complète du sous-titrage de la vidéo mériterait d’être précisée. Ce qui est porté à notre connaissance par l’Histoire de France sur la généalogie de Hugues de Landorre semble infirmer une partie de cette présentation. La seule descendance connue du chevalier Hugues de Landorre est Béranger (né en 1260) Arnaud II (né en 1270) et Amalvin, Ricard, Amalric, Guillaume, Bertrand et Guillemette, nés d’une certaine Axie (de Luzech ?) épousée vers 1260. Les croisés avaient bien convenu de leur retour en novembre 1270 en prévision d’une prochaine croisade et c’est peut-être dans ce but qu’Hugues, seigneur de la baronnie et de Salmiech, avait fixé avec son frère Berenguier la taille annuelle qu’étaient tenus de payer les habitants de Salmiech, s’en réservant une plus forte au cas où lui, Hugues, ou quelqu’un de ses descendants se rendrait à la guerre, entreprendrait un voyage au saint sépulcre, prendrait femme, ferait l’acquisition de quelques terres, aurait des captifs à racheter ou des procès à soutenir contre un seigneur plus puissant, d’après les usages établis par ses prédécesseurs. La neuvième croisade ne vit jamais le jour et c’est dans sa forteresse,le château d’Arvieu, dont rien ne subsiste aujourd’hui, sauf le donjon (clocher de l’église), qu’en 1286, seigneur de Landorre, d’Arvieu, de Trémouilles et de Salmiech, Hugues dicta son testament et mourut.

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