Florentin-la-Capelle. Un jeûne particulier en période de Carême

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  • Le confessionnal de l’église de Florentin.
    Le confessionnal de l’église de Florentin.
  • une des stations du chemin de croix dans l'église de Florentin.
    une des stations du chemin de croix dans l'église de Florentin.
  • Le Christ sur la croix dans l'église de Florentin.
    Le Christ sur la croix dans l'église de Florentin.
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CORRESPONDANT

La période du Carême qui débute le jour du mercredi des Cendres et se prolonge jusqu’à Pâques est pour les chrétiens une période de jeûne, de privations diverses et de réflexion.

Certains habitants des villages se souviennent de cette période qui durant leur jeunesse était scrupuleusement respectée par la majeure partie de la population et ont bien voulu faire part de leurs souvenirs.

"Le jour de Mardi gras, on nettoyait soigneusement les marmites, il ne fallait pas laisser une trace de gras, certaines ménagères les frottaient ensuite avec une poignée d’orties pour parfaire ce nettoyage. À partir de ce jour-là et jusqu’à Pâques on préparait de la soupe "ligt" avec seulement un peu d’huile...

Le vendredi, la viande était interdite, c’était le jour du poisson. À Florentin, la maison Martinet d’Aurillac livrait du poisson (notamment de la morue) au restaurant-épicerie Palat-Ajalbert où les clients pouvaient s’en procurer. Pour les personnes les moins aisées, c’était Carême toute l’année, car ils ne pouvaient s’offrir que rarement de la viande et les sardines en boîte remplaçaient le poisson frais. Le jour du mercredi des Cendres, beaucoup de fidèles participaient à la messe au cours de laquelle le prêtre effectuait l’imposition des Cendres sur le front de chacun en traçant une croix et disant : "souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière". Cette phrase donnait à réfléchir... Les Cendres provenaient de rameaux bénis qu’on avait fait brûler sur la place du village. Avec le dimanche des Rameaux, commençait la Semaine sainte. Chaque fidèle amenait son rameau de laurier ou de buis pour le faire bénir, par la suite on en faisait brûler un peu dans la cheminée pour protéger la maison en cas d’orage et on s’en servait également pour bénir les morts.

Le Jeudi Saint, chaque famille venait se prosterner devant le Saint Sacrement exposé à l’église pendant toute la journée. C’est ce soir-là que les cloches partaient à Rome.

Il y avait aussi les confessions, toutes les familles étaient fidèles à ces pratiques, les hommes avaient leur journée de confession.

Le jour du Vendredi Saint était la commémoration marquant le jour de la crucifixion et la mort de Jésus-Christ. Le dimanche de Pâques, les cloches étant revenues, elles sonnaient à toute volée pour annoncer sa résurrection. Les églises étaient pleines lors de cette fête religieuse.

Le dimanche d’après, les retardataires et souvent peu pratiquants s’empressaient de venir à la messe pour tout de même faire leurs Pâques, on disait d’eux : " voilà les renards qui sortent de leur tanière !".

Les chrétiens d’aujourd’hui vivent toujours ces moments forts mais différemment. Ils n’auront pas les mêmes souvenirs, les temps ont changé.

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