Partie de Millau, la grève des soignants étendue à tout le département

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  • La directrice est allée à la rencontre des grévistes.
    La directrice est allée à la rencontre des grévistes. Midi Libre - MAXIME COHEN
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JDM

Le mouvement continue et s’étendra à l’ensemble du territoire.

La mobilisation millavoise prend une ampleur départementale. La CGT Santé 12, dépose ce mercredi un préavis de grève pour les soignants de l’Udsma Aveyron. "Des personnels d’autres centres veulent partir en grève, explique Pascal Mazet, secrétaire de l’Union syndicale départementale de la CGT. Nos revendications sont départementales. Je suis certain que les filles d’ailleurs vont partir en grève." Ce mardi, rue Lucien-Costes, des personnels sont venus de Rignac, Saint-Beauzély, Saint-Affrique et Villefranche-de-Rouergue en soutien des Millavoises.

Une cagnotte solidaire

L’attente a été longue ce mardi à Millau. Dans la musique et la bonne humeur d’abord, au rythme de Zebda notamment. Puis dans le silence, une fois que Pierre Gigarel, directeur général de l’Udsma Aveyron, Claude Mouly, le président de l’Udsma Aveyron et Sandrine Vedel, de la direction des ressources humaines sont arrivés. Après un bref message de Pascal Mazet et des applaudissements de soutien des 70 personnes présentes sous le soleil millavois, les grévistes ont été reçues, pendant près de quatre heures.

"Il n’y a rien eu de concret, revient Pascal Mazet. La seule proposition concrète qu’il y a eue, c’est qu’il [Pierre Gigarel] doit nous faire un écrit vendredi avec ses propositions. On ne s’est pas entendu sur le service minimum."

Les blouses blanches grévistes demandaient deux aides-soignantes et une infirmière quand la direction voulait trois aides-soignantes et deux infirmières.

"À partir de ce moment, il y a eu une rupture de contact, revient le représentant syndical. Aujourd’hui [mercredi], une infirmière travaille avec une aide-soignante." Sans que ces longues heures soient tendues, comme cela était pressenti par quelques personnes présentes dans la rue, durant ces heures qui paraissaient interminables.

"On était plus dans une réunion de travail que dans des négociations" reconnaît Pascal Mazet qui poursuit : " Ils nous ont dit qu’ils étaient avec nous sur le Ségur mais ce n’était pas eux... Les employées sont déterminées."

Conséquence pour le fonctionnement des soins à domicile, " la quasi-totalité des patients ne sont pas pris en charge".

La CGT met en place une cagnotte solidaire, pour le personnel gréviste, par chèque à l’ordre de l’USD CGT Santé 12 à envoyer 50, rue Raynal 12000 Rodez, ou sur place, devant les locaux rue Lucien-Costes. Hier, ils étaient encore présents devant les locaux, pour faire entendre leur voix. "Certaines employées sont parties faire des tracts pour informer la population", précise Pascal Mazet. Dès mardi (après les cinq jours de délais du préavis), le mouvement prendra une autre tournure pour les blouses blanches du privé qui réclament toutes la même chose. Qu’elles soient dans le Sud, ou dans le Nord-Aveyron.

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