Rodez : malgré la crise sanitaire, la Menuiserie maintient du lien

Comme une respiration, un souffle léger, "dans une période aussi anxiogène, cela fait du bien", glisse Jeanne Ferrieu, la propriétaire des lieux.

Samedi, à la Menuiserie, quelques personnes ont assisté au vernissage de l’œuvre de Violaine Laveaux.

Lectures

Des pièces de porcelaine, des objets du quotidien, modelées avec des matières végétales, donnant des nuances de couleurs qui se marient idéalement avec l’endroit.

Et dimanche, après-midi, alors que le soleil réchauffait doucement l’atmosphère des lieux, et en marge du Printemps des poètes, l’artiste a lu des passages du livre de Yôko Ogawa, Musée des silences, dont le sens des mots faisait écho à son œuvre.

Certaines personnes présentes ont eu l’impression "de vivre un moment hors du temps, un instant de légèreté". Lors des précédentes lectures, le même ressenti pouvait s’en dégager.

Echanges

Pour Jeanne Ferrieu, "c’est également l’occasion d’échanges, de questions. Tout en respectant les normes sanitaires en vigueur, nous pouvons nous offrir des instants précieux de partage. C’est comme lorsque nous allons dans une librairie ou voir une exposition. Malheureusement, ces moments se font rares aujourd’hui."

L’organisation de ces événements revêt un autre aspect, plus important encore pour les artistes. Ainsi, Violaine Laveaux a vu "de nombreux vernissages et expositions annulés ces derniers mois. Des lieux, comme la Menuiserie, sont précieux pour cela". "Car, de nombreux artistes confrontés à la fermeture et à l’annulation de la majorité des expositions se sont retrouvés parfois démunis", déplore-t-elle. Ainsi, ce lieu de rencontres, de partages et de culture, comme d’autres à travers la ville, contribue à maintenir des liens que la crise a trop souvent distendus.