Le Nayrac. Automobile : Yoann Bonato en terrain connu en Aveyron

  • Yoann Bonato a conclu la semaine d’essais de Citroën, vendredi 16 avril.
    Yoann Bonato a conclu la semaine d’essais de Citroën, vendredi 16 avril. CPA - S.C.
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Le pilote, qui est passé par la structure Auriol Compétition à ses débuts, a retrouvé la semaine dernière à l’occasion des essais de la marque Citroën des routes qu’il apprécie. Éclairage.

Les passions naissent souvent tôt et Yoann Bonato en est un bon exemple. C’est en effet vers 12 ans que l’Isérois a décidé qu’il serait pilote de rallye. Dès son plus jeune âge, il conduit la CX familiale sur les genoux de ses parents et à 9 ans, lorsqu’il arrive enfin à toucher les pédales, il prend place derrière le volant tout seul. C’est cependant un peu plus tard qu’il découvre les plaisirs de la glisse et le pilotage sur les petites routes sinueuses de montagne, au volant d’une 205 GTI offerte par sa mère pour ses 14 ans. En parallèle, alors qu’il est en section ski-études à Villard-de-Lans, il fait la connaissance de Benjamin Boulloud, son copilote de toujours. Il participe à son premier rallye à l’âge de 16 ans en tant que copilote de son père, Gilles, sur la 205 GTI. Une fois son permis en poche, il s’engage comme pilote sur quelques épreuves régionales avant de participer au challenge Saxo asphalte puis au Saxo VTS avec Auriol Compétition, challenge qu’il termine à la deuxième place lors de son premier rallye du Rouergue, en 2003.

Rallye, ski, rallye

L’année suivante, Bonato et Boulloud intègrent l’équipe Citroën sport championne du monde en titre, au volant de la C2 super 1600 ; une saison, avant un retour chez Auriol Compétition forts d’une expérience d’un an chez les pros, toujours avec une C2 super 1600, avant d’intégrer l’équipe de France FFSA (fédération française de sport automobile) et de s’imposer à plusieurs reprises en championnat du monde junior. Vient alors le temps de la coupe Suzuki puis celui du championnat de France sur terre avec une Skoda WRC de chez Auriol Compétition. Par la suite, privé de volant, Bonato travaille comme moniteur de ski chez lui, aux Deux Alpes.

Objectif titre européen

C’est avec Opel qu’il retrouve un volant, en 2013. Il fait des merveilles avec la petite Adam, obtenant le titre de champion de France groupe R. Il rencontre ensuite le manager du team CHL, structure avec laquelle il s’impose sur le rallye du Rouergue en 2017, année de son premier titre de champion de France sur asphalte.

Si l’épreuve aveyronnaise ne lui sourit pas les années suivantes, l’Isérois redevient champion de France en 2018 et 2020 et vice-champion entre les deux. Et cette saison, le tenant du titre entend conserver son bien.

"Je suis ici (sur la base d'essais du Nayrac, NDLR) pour contribuer au développement de l’auto et c’est toujours avec grand plaisir que je reviens en Aveyron. Cette année, je vais me consacrer aux championnats de France et d’Europe", a-t-il confié en sortant du baquet, vendredi dernier. Une compétition continentale qu’il va disputer pendant deux ans : "Viser le titre la première année est un peu ambitieux et nous allons d’abord apprendre avant de jouer la gagne à fond l’année suivante".

Si la situation sanitaire ne vient pas perturber les choses, on devrait retrouver le duo Bonato-Boulloud lors "du" Rouergue, en juillet.

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