Football : Ugo Bonnet et Rodez "pas sous pression"

Abonnés
  • Ugo Bonnet, capitaine samedi face au Havre.
    Ugo Bonnet, capitaine samedi face au Havre. CPA - JLB
Publié le , mis à jour
A.P.

L’attaquant et capitaine du Raf samedi 24 avril lors du nul (1-1) face au Havre comptant pour la 35e journée de Ligue 2 est confiant pour le maintien, revient sur le manque d’efficacité de l'équipe et évoque aussi son évolution personnelle. Entretien.

Ce dimanche au lendemain du 1-1 face au Havre à Paul-Lignon, que retenez-vous de ce nouveau match nul ?

Il y a un peu de frustration. Car dans l’ensemble, on fait une bonne prestation. C’est un match qu’on aurait pu gagner comme perdre, mais c’est frustrant du fait qu’on aurait pu valider le maintien dès hier. Du coup, on reste toujours dans cette course au maintien. Je pense que ça va le faire, mais on aurait pu régler définitivement cela. On a aussi des occasions qu’on n’a pas réussi à concrétiser pour tuer le match.

Vous évoquez le maintien : pas encore totalement acquis mais malgré tout très bien embarqué. Justement, le fait de ne pas se retrouver dans l’urgence ne vous gêne-t-il pas, paradoxalement, pour enfin conclure ?

Quand une équipe joue un peu plus libérée, c’est sûr que les choses tournent davantage dans son sens. Si on avait eu les points un peu plus tôt, hier, en jouant en se disant qu’on était déjà maintenu, c’est sûr que cela aurait été mieux dans les têtes. Après, on n’est pas sous pression non plus. On a notre destin en mains, et largement ! Sans se mettre la pression, ça va le faire.

Cela fait quatre fois lors des trois derniers matches que vous menez au score mais que vous vous faites reprendre, pour trois nuls au final. Comment lisez-vous ce constat ?

En tant qu’attaquant, je mets plus en avant le fait qu’on n’ait pas réussi à tuer le match. Même si on n’est pas Troyes et qu’on ne va pas mettre deux ou trois buts à chaque fois. Après, c’est vrai que quand on joue "le bas de tableau", c’est tellement dur de marquer qu’il faut être ensuite solide défensivement. C’est un problème pour lequel on a les armes pour faire mieux que ça, pour fermer, tuer le match sans prendre de but. On sait ce qu’on a à faire, mais on ne l’a pas forcément bien fait hier. C’est récurrent… Je pense que c’est un problème de bloc. On se dit plus "on ferme, on ne prend pas de but, on joue en contre et on essaie de tuer le match", que "bon, allez, on va mettre le deuxième".

Ce qui est étonnant, c’est que cette efficacité qui vous fuit depuis quelques matches avait pourtant été votre force au cœur de votre superbe hiver, après avoir aussi été absente en début de saison. Arrivez-vous à expliquer ce courant alternatif à ce niveau-là ?

Je trouve qu’on est un peu dur avec nous. Si on était une équipe clinique, qui met toutes ses occasions, on ne serait pas à Rodez. Et quand je vois les matches des autres formations de L2, il y a aussi beaucoup de déchet devant le but. Même hier, les Havrais se sont procuré, certes des moins belles occasions que nous, mais des opportunités qu’ils auraient aussi pu mettre "facilement" au fond. Il ne faut pas qu’on se dise qu’on est inefficace devant le but. On n’est pas une des pires attaques du championnat. Après, il est vrai que dans les moments décisifs, c’est important d’arriver à se montrer justement décisif.

Personnellement, vos statistiques sont moins bonnes que la saison dernière (7 buts en 34 matches contre 11 en 25), mais vous semblez avoir gagné en volume, en importance dans le jeu. Avez-vous ce sentiment également ?

C’est vrai qu’il y a des matches où je vais moins toucher de ballons mais mettre le but décisif et on ne va retenir que ça. Alors que moi, je prends du plaisir aussi en participant au jeu. En étant un peu moins haut sur le terrain pour toucher la balle. J’adapte toujours mon jeu en fonction des consignes du coach, évidemment. Mais naturellement, j’essaie d’un peu plus participer au jeu ces derniers temps. Concernant la finition : les années se suivent et ne se ressemblent pas. La saison dernière était une bonne année. Là, ça reste convenable, mais je peux faire mieux, c’est une certitude.

Vous êtes sous contrat avec le Raf jusqu’en 2023. Mais faites-vous l’objet de sollicitations ? Les étudierez-vous ou est-ce d’ores et déjà limpide, vous serez Ruthénois la saison prochaine ?

Je ne me pose pas la question. Il n’y a rien en cours en tout cas. Il n’y a pas de discussion particulière avec tel ou tel club. Je suis complètement concerné par le projet du club. Pour l’instant, je suis à Rodez, oui.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?