Decazeville. Bruno Leleu et Isabelle Colin pour le RN

Bruno Leleu, responsable départemental du Rassemblement national, sera bien candidat aux élections départementales de juin. Sur le canton Lot-et-Dourdou, le chef d’entreprise (il est le gérant d’Iso D’Oc, NDLR) sera accompagné d’Isabelle Colin, 53 ans et responsable de la droite populaire en Aveyron. Patrick Gravat, retraité de 61 ans encarté au Rassemblement national, et Nadège Teissedre, agent immobilier de 40 ans sans attache politique, seront les suppléants.

"On fonde beaucoup d’espoir sur ces élections, confie Bruno Leleu. En 2015, nous avions créé la surprise avant de montrer notre réelle implantation grâce aux Européennes où nous avions fini premier parti dans le bassin. Pour moi, sur le canton, nous jouons donc la gagne."

"La guéguerre entre Galliard et Viala, elle nous amuse"

Pour Bruno Leleu, la carte que joue son parti pour ces élections dans le canton est un peu différente. L’implantation sur le territoire et l’ouverture plus large aux autres partis de droite le prouveraient selon lui. "Notre candidature s’appuie d’ailleurs sur le fait qu’il n’y a aucun transfuge sur le canton. Nous sommes tous des gens de Decazeville et des environs qui veulent s’impliquer dans la vie du bassin et dans sa réussite. C’est aussi pour cela que nous avons quitté l’étiquette Front national pour devenir le Rassemblement national. Nous souhaitons rassembler. Notre liste est estampillée Rassemblement national mais aussi Droite populaire. Nous sommes aussi soutenus par Désir d’avenir et par le parti Localiste."

Pour convaincre, le RN et Bruno Leleu espèrent également bénéficier de la rivalité entre Jean-François Galliard, le président du département, et Arnaud Viala. "La guéguerre entre Galliard et Viala, elle nous amuse. Nous, nous souhaitons surtout servir la population. Cela fait plus d’un an que nous sommes confinés et on voit bien que les gens du bassin se moquent des subventions qui seront versées à différents projets comme la RN88. Ce qui les intéresse c’est de savoir comment ils vont payer leurs crédits et faire manger leurs enfants." Le verdict viendra de toute façon des urnes, fin juin.

Camil Ioos