Coubisou: le capitaine Costes, héros de la République et de l’Empire

  • Maison natale du capitaine Costes au hameau de Labro, aujourd’hui propriété des descendants.
    Maison natale du capitaine Costes au hameau de Labro, aujourd’hui propriété des descendants.
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Centre Presse Aveyron

Alors qu’en ce mois de mai 2021 la France commémore les 200 ans de la mort de l’Empereur Napoléon Bonaparte, Coubisou peut s’enorgueillir d’avoir un compatriote, le capitaine Costes, qui s’est distingué durant les guerres de l’Empire et particulièrement sous le règne de Napoléon. Un héros qui a mené sa vie tambour battant et sabre au clair.

À Labro, petit hameau en face du village de Coubisou, c’est là que naquit le 24 septembre 1767 le noble et modeste soldat, le futur capitaine Jean-Raymond Costes. Deuxième enfant d’une famille d’agriculteurs, il était le fils de Raymond Costes (1732-1817) et de Madeleine Combes, née au Moulin de Cayrou à Coubisou (1741-1797).

Dès son plus jeune âge, il sera appelé sous les drapeaux pour défendre les frontières de la République. Il sera incorporé au premier bataillon du Cantal le 28 février 1793, puis le 26 juin de la même année ce sera le deuxième bataillon de sapeur du génie et, successivement, il sera nommé sergent, sergent-major, sous-lieutenant… jusqu’au grade de capitaine.

Soldat de la République, officier de l’Empire, Jean-Raymond Costes fit toutes les campagnes qui ont illustré cette glorieuse période des annales militaires.

L’Italie, la Prusse, la Pologne, l’Espagne et notre territoire envahi ont été, tour à tour, le théâtre de son brillant courage et de ses exploits.

Ses grades et ses décorations ont été gagnés sur les champs de bataille.

Une récompense nationale

Ses états de service, son courage, sa bonne conduite lui valurent des récompenses comme celle décernée le 19 avril 1803 avec le brevet d’honneur dont voici la teneur du texte : "Bonaparte, premier consul de la République, d’après le compte qui lui a été rendu de la conduite distinguée et de bravoure éclatante du citoyen Jean-Raymond Costes, sergent-major au deuxième bataillon de sapeurs, à l’affaire du 13 frimaire, an VII, dans l’Ile de Corfou où, accompagné seulement de vingt sapeurs, il défendit Saint-Salvador contre deux mille Turcs, y affronta les plus graves dangers et fut assez heureux pour arracher son capitaine (l’Aveyronnais Amans Vigouroux de La Selve), grièvement blessé, à une mort inévitable. À celles du 11 brumaire et du 1er pluviôse où il fit, presque seul, vingt prisonniers Russes et s’empara de plusieurs pièces de canton, lui décerne, à titre de récompense nationale, un sabre d’honneur. Il jouira des prérogatives attachées à ladite récompense par l’arrêté du 4 nivôse, an VIII, de la République française".

Ce glorieux compatriote (blessé quatre fois), comme beaucoup de héros à cette époque, maniait infiniment mieux l’épée que la plume ; son instruction était rudimentaire et cependant toute sa carrière s’est accomplie dans l’arme du génie.

Dans toutes les occasions, le capitaine Costes aura été à la hauteur des héros de la République et de l’Empire.

Retracer la vie militaire du capitaine Costes serait bien trop long, toutefois de nombreux livres et articles de presse retracent son parcours sur les champs de bataille. Il se retira dans sa demeure de La Planque à Nadaillac et s’éteignit le 6 mai 1858 à l’âge de 91 ans.

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