Élections départementales : bras de fer entre les maires de Nauviale et de Marcillac

Le canton du Vallon avec ses dix communes, a donc porté en tête du 1er tour le binôme Sylvain Couffignal, maire de Nauviale, et Nathalie Dugast avec 26,30 % devant un quatuor se tenant dans un mouchoir de poche mais permettant au maire de Marcillac, Jean-Philippe Périé, et Corinne Panissié, de disputer le second tour. "Je ne suis pas surpris du résultat mais pas dans cet ordre-là", dit ainsi Jean-Philippe Périé qui pensait donc arriver en tête.

En tête, le maire de Nauviale, lui, n’est pas surpris de l’être. "Notre résultat est conforme à l’écart obtenu. On a beaucoup de voix dans toutes les communes. Les gens ont compris qu’on est attaché au devenir du canton où nous vivons avec Nathalie depuis quarante ans. Nous étions ensemble sur les bancs de l’école dès l’âge de 5 ans à Marcillac." Cet ancrage local, Jean-Philippe Périé l’a aussi. Mais le maire de Nauviale avance une autre explication à laquelle souscrit son adversaire : la jeunesse. "On s’est démarqué, nous sommes jeunes, tous deux âgés de 45 ans, et complémentaires."

Pour autant, le binôme du maire de Marcillac entend bien "convaincre et ressortir les arguments". Et de préciser sa pensée : "Les gens se laissent berner par le programme. Un binôme dépend des voix des autres cantons. On est indépendant mais avec une sensibilité à droite alors que le binôme de Couffignal est au centre et au centre… on est nulle part ! Ce qui me gêne c’est de voir cette couleur grisée sur le journal, le canton est isolé. Je veux un canton qui retrouve sa place."

En attendant, aucun candidat de dimanche prochain lance un appel aux vaincus pour un report de voix. Le binôme du maire de Nauviale se dit confiant en menant campagne via les réseaux sociaux : "Je ne crains rien, je fais confiance à la démocratie."

De son côté, Jean-Philippe Périé a conscience que "ce sera dur", admettant un déficit d’explications pendant la campagne : "On a mal vendu, les gens ne savent pas pourquoi ils votent à ces élections". Et de conclure, sans vendre la peau de l’ours : "Il faut dire ce qu’on fait avec un aspect pédagogique, en revenant vers les électeurs." Lors du premier tour, les abstentionnistes représentaient 54 % sur ce canton.