Le collectif "98" réinvente la fête post-confinement

  • Le collectif 98 s'invite même dans vos jardins pour y organiser une petite soirée
    Le collectif 98 s'invite même dans vos jardins pour y organiser une petite soirée gilaxia / Getty Images
Publié le
Relaxnews

(ETX Daily Up) - La pandémie a donné beaucoup d'idées. Le collectif "98" en fait partie : cinq amis d'enfance se proposent d'investir les lieux de fêtes pour la réinventer. Retour sur le parcours d'une initiative née en plein confinement, et rythmée par les voltes-face du virus.

Faire la fête, Victor, Louis, Rémy, Romain et Hector adorent. Durant toutes ces années, les cinq amis d'enfance ont pris l'habitude de la faire, ensemble, sous différentes formes, dans différents cadres. Si la pandémie et ses confinements successifs ont transformé l'idée même de  "liberté de fêter" en un lointain souvenir, hors de question pour eux d'abandonner leurs passions. Le Covid est même l'occasion, au détour de quelques illégalités, de mûrir un projet ambitieux. "Nous voulions agir, ne pas être dans l'immobilisme à attendre que la pandémie s'arrête pour recommencer à avoir des projets", affirme Louis.

Tout commence au numéro 98 d'une rue parisienne, en plein confinement. Victor et Romain, l'un travailleur dans la restauration et passionné de cuisine et l'autre, étudiant en marketing, décident d'ouvrir des tables dans leur appartement. Au programme, un menu personnalisé pour les clients, "simple et exigeant", comme ils se plaisent à le dire. Grâce aux quelques bons retours, et au succès du bouche-à-oreille, les deux colocataires décident de renouveler l'expérience à maintes reprises. Après les dîners, les cinq amis se réunissent pour organiser quelques soirées d'une trentaine de personnes. "Des soirées vinyles", précise Louis, sans aucune prétention : "aucun de nous n'est DJ", ironise-t-il.

Et progressivement, l'idée d'unir la fête et la bonne bouffe a germé. Jusqu'à la mettre en pratique pour la première fois il y a quelques semaines. A la réouverture des bars, de gentils propriétaires leur laissent gracieusement la terrasse de leur pub pour y organiser leur première soirée post-covid, au thème "Gnocchis et Gamay". Entrée gratuite sous réservation, consommation d'alcool fortement conseillée, et une barquette de pâtes pour la modique somme de 5 euros. Pour ce premier évènement en plein air, le collectif accueille plus de 25 personnes. Une avant-première réussie, les incitant à réitérer l'aventure. La semaine dernière, le collectif "98" investit cette fois-ci un jardin de particulier à Pantin, en région parisienne. Dans un cadre rétro, mi-urbain, mi-fleuri, la soirée "Pantin Pita Platine" est rythmée au son du tourne-disque, et des éloges au cuisinier pour ses pitas.

"Chaque évènement annoncera un concept", explique Louis. "Un concept lié au lieu de célébration, et à la thématique culinaire choisie par l'équipe". Et le collectif ne lésine pas sur la communication et le markéting. Le design est soigné et uniformisé, tant sur les affiches que sur les tee-shirts. Ces derniers sont d'ailleurs vendus, en édition limitée.

Conscients que leur bébé est toujours en phase embryonnaire, les garçons restent très clairs sur les valeurs attachées au projet. "On cherche à toucher un imaginaire que tout le monde connaît : celui de l'artisanat et du fait-maison, sans lésiner sur la qualité de nos plats et de nos boissons. En bref, la simplicité, mais l'exigence".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?