Football : Lucas Buadès (Rodez), la droite montante

  • Lucas Buadès a réalisé un match solide face au Havre, samedi dernier.
    Lucas Buadès a réalisé un match solide face au Havre, samedi dernier. CPA - JLB
Publié le , mis à jour
Aurélien Parayre

Arrivé cet été de Nîmes, le piston droit semble détenir les armes pour s’installer dans le couloir avec Rodez.

Des « coups francs à la Juninho, ayant cassé pas mal de carreaux (rires) », du gamin fan de l’OL, à son premier but chez les pros, donnant le succès à son tout nouveau club pour son match inaugural à Paul-Lignon fin juillet (contre Pau, 1-0), il en a parcouru du chemin Lucas Buadès. Toujours (ou presque) à droite du rectangle vert. Un couloir qu’il visite d’ailleurs les soirs de rencontre avec Rodez de bout en bout, spécificité du poste de piston dans le 3-5-2 à la sauce Peyrelade.


« Ça demande beaucoup de générosité », indique-t-il. Et ce n’est pas pour déplaire au natif de Seysses, au sud de Toulouse : « Ça s’inscrit dans mes valeurs, celles que m’ont inculquées mes parents et qui ont été décuplées au centre de formation de Nîmes (qu’il a rejoint en provenance de Muret en U17) ; notamment par mon formateur, Bernard Blaquart, qui se basait énormément sur la générosité et le don de soi. » Pile-poil le profil de joueur que Rodez se plaît à aduler. Et c’est d’ailleurs sans doute pour cela que Buadès semble s’être imposé si vite, malgré un premier match à Caen pour lequel il n’avait pas été convié. « J’ai été très bien accueilli, ça se ressent sur le terrain, confie le garçon de 23 ans, tout en pudeur. Depuis le premier jour, on a créé beaucoup de liens en dehors du terrain, donc ça nous aide à nous comprendre et à penser de la même façon dessus. »


L’exemple de ses devanciers,
une concurrence saine

 

Son gabarit (1,81 m/75 kg) et sa façon de débouler rappellent le style d’un de ses illustres prédécesseurs : Jérémy Mellot. Qu’il ait fait trembler les filets lors de sa première en sang et or renvoie également à la performance de Valentin Henry, parti à Sochaux ce printemps et qui avait marqué face à l’AJA, au Stadium en ouverture du championnat à l’été 2019, pour ses débuts. D’autant que, là encore, comme le piston droit resté deux ans au Raf et formé à Brest, Lucas Buadès a choisi de quitter le NO pour gagner en temps de jeu et en statut : « J’ai eu un problème d’affirmation, explique-t-il. Du mal à montrer ma juste valeur. J’étais considéré comme le jeune qui sortait du centre de formation, donc dans la tête de chacun, il n’y avait pas la même confiance. » Pour autant, « j’ai essayé de tourner la page rapidement. J’ai appris de mes erreurs, j’essaie de ne plus faire les mêmes, détaille-t-il. Ça me booste. J’ai un esprit revanchard vis-à-vis de mes deux dernières années. »


S’il doit s’installer dans le onze rouergat comme l’avait fait Mellot et Henry, l’envol ne tardera pas. Mais Alan Kérouédan pourrait aussi vouloir sa part du gâteau. « Avec Alan, notre concurrence est saine, explique-t-il. On a tous les deux la confiance du coach. Chaque semaine à l’entraînement, on se donne à fond pour qu’il fasse le meilleur choix. » En plus de capacités athlétiques qui lui avaient déjà permis de jouer à ce même poste à Nîmes avec la réserve, Buadès se dit compétiteur dans l’âme. « Quand j’étais gamin, je pleurais quand on perdait. Ce côté-là est resté. Aujourd’hui, à la fin d’un entraînement, si je perds, il ne faut pas trop chambrer car je peux vite m’énerver (rires). »
Dans le vestiaire, s’il « aime bien rigoler », il reste « calme » et « laisse la parole aux cadres ». Pour autant, sur le terrain, son positionnement et l’animation du 3-5-2 prônée par le staff le mettent sur le devant de la scène. Irrémédiablement. Pour le meilleur et pour le pire. « C’est vrai que les matches peuvent dépendre de nous sur les côtés et des duels que l’on a à jouer », analyse celui qui a découvert le ballon rond dès 3 ans, dans le jardin familial, grâce à son frère Johan. Avant de tempérer : « Même si beaucoup de joueurs peuvent aussi faire la différence. »


Il n’empêche. Pour l’heure, les deux seuls marqueurs aveyronnais sont lui et Nassim Ouammou, tout à l’opposé. « On est les deux buteurs, mais ça va venir (devant). On se crée de plus en plus d’occasions, la réussite va être au rendez-vous. » Sur un de ses centres dès ce samedi à Valenciennes ?

Connexion nîmoise avec Malanda

À Rodez, l’ex-Nîmois a notamment retrouvé un ancien partenaire, Adilson Malanda, très à l’aise aussi en ce début de saison. Et pour le piston droit comme le défenseur central droit, cela ne semble pas être dû au hasard. « Leur association fonctionne, on sent la connexion nîmoise » a d’ailleurs déjà relevé le coach Peyrelade. « Ca y joue beaucoup, appuie Buadès. On a passé deux ans à évoluer l’un à côté de l’autre en réserve (chez les Crocos), quand je ne jouais pas en pro. On était assez complémentaire et on se parlait beaucoup. On est connecté sur le terrain. On connaît nos points forts et faibles respectifs, donc sur le terrain, ça ne peut que marcher. »

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