Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : dans la belle demeure de Jean Imbert Dardenne

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    Une vingtaine de personnes avides de découvrir la maison Dardenne ./Photo FEG
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GDM

Il s’agit de l’une des plus remarquables maisons de l’époque Renaissance, classée monument historique.

Villefranche-de-Rouergue compte encore quelques monuments et sites méconnus du grand public. Les dernières Journées du Patrimoine ont contribué à ouvrir ces belles demeures de la Bastide Royale et à en dévoiler leurs secrets.

À la suite de Christophe Evrard, guide du Pays d’art et d’histoire, les visiteurs ont ainsi pu pénétrer à l’intérieur de la maison Dardenne, joyau de l’architecture Renaissance, pour une découverte commentée des plus passionnantes. Ville nouvelle, la Perle du Rouergue a été fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse. Dotée de franchises et d’exonérations fiscales, elle va très vite attirer de nombreux marchands (potiers, forgerons, fabricants de textiles…).

Négociant en cuivre

Jean Imbert Dardenne, un négociant et commerçant prospère, est un de ceux-là. Il fait construire, vers 1540, un très bel hôtel particulier sous les arcades, en bordure de la place Notre-Dame. Dans la boutique du rez-de-chaussée, il y vend chaudrons et objets du quotidien en cuivre qu’il fait marteler aux Martinets du Lézert. Dans les étages, il y reçoit fournisseurs et marchands et y installe sa famille. Les combles sont réservés au personnel.

"On entend la ville avant que de la voir"

Au XVIe siècle, Villefranche-de-Rouergue, bruyante et effervescente, est à son apogée. "On entend la ville avant de la voir… !". On y bat en particulier le métal. D’où la nécessité de créer des cours intérieures, espaces de calme. Celle de la maison Dardenne est une des plus remarquables de l’époque Renaissance : sur une façade se déploient des loggias à l’italienne, des ornements sculptés, animaux et personnages (dont la célèbre Lucrèce). Dans le large escalier intérieur cohabitent des chapiteaux corinthiens, des voûtes de style gothique flamboyant et des supports italianisants.

Cette demeure exceptionnelle a été classée monument historique en 1913. Certains éléments se retrouvent au Château de Graves que Jean Imbert Dardenne édifiera à partir de 1545.

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