Aveyron : Renault refuse de soutenir la proposition de reprise de Sam Technologies
Douche froide pour les 350 salariés de la fonderie du bassin decazevillois. Dans un communiqué publié ce mardi, Renault indique qu'il refuse de soutenir le projet de reprise de son sous-traitant. Retoquant ainsi la proposition de l'unique repreneur, Patrick Bellity, soutenu par l'Etat et la Région.
Renault refuse donc de soutenir le projet de reprise de son sous-traitant du bassin decazevillois, estimant qu'il "ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires", a indiqué mardi le groupe automobile.
Renault, auquel le tribunal de commerce de Toulouse avait donné jusqu'à mercredi pour se prononcer, "regrette cette situation, mesure les conséquences de sa décision et poursuivra le dialogue avec les salariés de Sam Technologies afin de leur proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du Renault Group", a ajouté l'entreprise dans un communiqué.
Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société aveyronnaise de métallurgie, installée à Viviez sur les hauteurs de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2019, puis, le 16 septembre dernier, en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité jusqu'au 10 décembre.
Après avoir déposé une première offre en juillet, le chef d'entreprise Patrick Bellity avait adressé jeudi dernier une lettre d'intention en vue de la reprise de cette fonderie, un courrier accompagné de lettres de soutien de l'État et de la région Occitanie.
Mais il fallait également que Renault, dernier client, s'engage sur "un plan de charge défini" avant mercredi, selon la région, faute de quoi le tribunal pourrait déclarer dès vendredi une "liquidation sèche" de l'entreprise, avait prévenu la CGT.
Or, "Renault Group ne peut s'engager sur le projet de reprise d'Alty-Sifa", la société de M. Bellity. "Une analyse approfondie du dossier ne confirme pas les hypothèses de chiffre d'affaires présentées dans cette offre. Une nouvelle fois, comme cela avait été constaté en juillet 2021, cette offre ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires pour l'entreprise et ses salariés", a jugé le groupe au Losange.
En outre, "il existe de forts doutes sur la solidité financière, malgré les supports financiers externes envisagés, et les réelles capacités d'investissement et de redressement de Jinjiang SAM par Alty-Sifa", selon la même source.
Renault a remarqué qu'il avait été "le seul acteur industriel à apporter depuis de nombreuses années un soutien financier direct important à l'entreprise avec 42 millions d'euros (...) pour pallier une situation rendue difficile par l'absence structurelle de compétitivité".
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