Millau. Quatre ans après les premiers travaux, d’autres sont projetés

Les annonces de Jean Castex n’ont pas troublé le quotidien du cinéma. "Ce n’est pas le plus grave", confie le responsable des salles obscures. Que ce soit Premier ministre ou Covid-19, rien ne pourra gâcher ces vacances qui apportent leur lot de spectateurs dans la rue de la Pépinière. Les entrées en nombre viennent regonfler le moral de l’établissement et, par ricochet, ses caisses et au-delà. En effet, chaque spectateur régénère le fonds de Soutien automatique à l’exploitation (SAE). La société GPCI, en charge depuis moins de six mois des salles millavoises à la place de Cinéode, bénéficie, comme tout établissement cinématographique, d’un compte alimenté par les droits générés par un pourcentage de la taxe spéciale perçue sur le prix du billet d’entrée. Les sommes inscrites sur ce compte permettent au propriétaire du fonds de commerce de l’établissement ou à son exploitant de se faire rembourser des travaux et investissements effectués pour l’exploitation. Ce fonds avait été bien grignoté il y a quatre ans à peine lorsque les locaux ont été rafraîchis (peinture, fauteuils et sols changés). Cela avait coûté 375 000 €, un budget subventionné à hauteur de près de 90 % par le SAE, soit un coût de près de 37 500 € pour la Ville.

350 000 €, c’est la somme qui sera allouée à une nouvelle rénovation qui devrait démarrer "pas avant le milieu de mandat", précise-t-on du côté de la municipalité. Rappelons que la votation citoyenne avait plébiscité ce chantier en le plaçant parmi le troisième vœu sur les onze retenus. Nicolas Wöhrel, adjoint à la Culture, évoque dans les prévisions "un complément de climatisation et de chauffage, un changement d’enseigne, une meilleure signalétique, un réaménagement du hall, un accès total aux personnes à mobilité réduite", etc. Ces travaux seront donc financés à hauteur des 350 000 € promis par la Ville. Qui espère également que le SAE vienne gonfler la cagnotte et projeter d’autres chantiers dans les salles obscures.

En attendant que les annonces de Jean Castex prennent effet au 3 janvier, enfants et adultes peuvent, jusqu’à dimanche, profiter des films, qu’ils soient ou non d’animation, bonbons en prime achetés au distributeur.