Rodez. Basket-ball : l’Élan Aveyron, si près si loin

On prédisait la foudre aux filles de Nicolas Flottes lors de cette 12e journée de Nationale 3 féminine. On prédisait un cavalier seul des leaders invaincus de cette poule. Et pourtant… Elles y ont cru durant un très long moment les femmes de l’EAB, hier soir à l’Amphi, sans trembler, jouant crânement leur chance avec un banc où ils y avaient pourtant plus de joueuses en civil, blessées, et où étaient assises fièrement trois petites jeunes de la formation des moins de 18 ans. Et comme Nicolas Flottes est un coach qui donne sa chance, il a ouvert rapidement ce banc et les jeunes ont participé à deux quart-temps de folie de l’EAB.

Alors certainement, il y a eu un aveu de suffisance de Gimont, en début de rencontre. Mais d’un autre côté, les Aveyronnaises, 8es et premières non relégables au coup d’envoi, certainement en surrégime, ont affiché tout le potentiel de ce très jeune effectif. Du déchet à Gimont, sur des positions faciles et des ballons qui tournent en faveur des locales dont le jeu collectif faisait, presque, des merveilles, à l’image de la prestation de Clémence Cabrit dont le retour de blessure fait du bien à cette formation.

Avec un désavantage de sept points à la fin de ce quart-temps, Gimont n’en menait pas large, malgré une présence physique importante sous les paniers, qui payera plus tard en fin de match. Et de retour sur le parquet, même si Gimont parvenait un temps à s’accrocher, ce sont les coéquipières d’Audrey Hautcolas qui montaient le bouton du chauffage d’une salle prête à s’embraser aux moindres paniers. Marine Terral et Clémence Cabrit claquaient des tirs à trois points, pendant que Gimont voyait ses shoots rouler inexorablement sur le cercle et ressortir.

Toujours devant, toujours dans le coup, mais un peu moins précise sur les passes qui se perdaient dans les mains des Gersoises, les tirs rentraient moins et comme Gimont est une formation d’expérience, elle prenait les devants, mais sans véritablement prendre le score. L’écart se stabilisait un long moment dans le 4e quart-temps entre cinq et six points. Puis la densité physique des Gimontoises allait faire la différence et le score prenait de l’ampleur.

Finalement l’écart de 16 unités au buzzer, ne reflète pas vraiment la détermination et les efforts des filles de l’EAB. Un match que Nicolas Flottes espère voir se reproduire à l’avenir mais avec la victoire au bout. "J’espère que ce ne sera pas un match sans lendemain pour nous. On accroche le leader chez nous et je suis particulièrement fier des filles. Maintenant il faut rester sur cette dynamique et jouer comme on a fait ce soir, les yeux dans les yeux avec nos adversaires."