France : entre les jeunes et la politique, le divorce est consommé

Les élections présidentielles s'approchent. Et les jeunes de 16 à 25 ans voient venir cette échéance d'un œil critique, selon une étude de Harris interactive. Si 62 % des sondés s'y intéressent, seulement 13 % d'entre eux sont enthousiastes de voir arriver ces élections, tandis que 48 % y trouvent matière à inquiétudes. BFMTV rappelle qu'en juin 2021, à l'occasion des élections départementales et régionales qui a connu un taux d'abstention record, 82 % des personnes entre 18 et 35 ans ne s'étaient pas déplacées pour le premier tour, et 79 % avaient fait de même au second.

Dans une autre étude plus vaste de Harris interactive  ciblant les 18-24 ans, on voit que les jeunes sont capables de se mobiliser ou pour des causes ou du moins s'en préoccuper : les violences faites aux femmes à 77%, le racisme à 67%, la lutte contre le terrorisme, l'écologie, la faim dans le monde...

La démocratie ? Ouais, bof...

Mais pour eux, la politique n'est plus une cause. Ou pire une cause perdue. Les 18-24 ans se disent sensibilisés par l'écologie ? Seulement 10 %  d'entre eux se sentent proches du parti EELV, cite en exemple BFMTV. Ce n'est plus le Chant des partisans dans la jeunesse. Pour elle, il y a clairement dichotomie entre les causes auxquelles ils sont sensibilisés et la politique censée les défendre, selon l'étude.

Quant à la démocratie, à peine plus d'un jeune sur deux (51%) juge important le principe d'un gouvernement démocratique. Pour le Tarnais Guilhem Carayon, 22 ans, président  national des jeunes Les Républicains et candidat aux élections législatives de juin sur la 3e circonscription du Tarn (Lavaur-Castres-Mazamet), "Le premier parti de France chez les jeunes, c'est l'abstention", expliquant ce désintérêt par le cortège de promesses électorales non tenues par les élus politiques.

Selon Harris interactive, 34 % des jeunes comptent s'abstenir lors de l'élection présidentielle.