Football : pour Pierre-Olivier Murat, président de Rodez, "il faut rester calme", malgré la série de résultats négatifs

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  • Pierre-Olivier Murat attend de ses joueurs "qu’ils commettent moins d’erreurs".
    Pierre-Olivier Murat attend de ses joueurs "qu’ils commettent moins d’erreurs". Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Le président de Rodez joue l’apaisement alors que son équipe, battue à Ajaccio (2-1), samedi 26 février, n’a plus gagné depuis neuf matches. Et il soutient son joueur Julien Célestine, accusé d’avoir tenu des propos racistes durant la rencontre.

 

Avec la défaite à Ajaccio (2-1), samedi 27 février, Rodez en est à neuf matches sans victoire et ne compte plus que trois points d’avance sur le barragiste. Quel regard portez-vous sur la situation actuelle ?

Dans cette série, il y a deux épisodes. Le premier, c’est un mois de janvier avec une multitude de cas de Covid, souvent avec quatre ou cinq joueurs touchés en même temps. Même si cela n’est pas une excuse, nous n’avons pas eu des conditions de travail optimales avec toutes ces absences.

Ensuite, il y a eu une deuxième phase, avec à la fois des erreurs individuelles qui nous ont coûté des buts ainsi qu’un manque de puissance offensive. Ce dernier point est en train de se régler avec l’apport d’Arni Vilhjalmsson, buteur à Ajaccio après avoir déjà marqué contre Amiens (1-1, une semaine plus tôt). Mais on a encore vu des erreurs individuelles, à l’image du premier but, où ce n’est pas possible d’avoir un joueur qui traverse la moitié du terrain avant de marquer. Toutefois, le contenu des deux derniers matches est intéressant, ce qui me fait dire qu’il faut rester calme. Nous n’avons pas, non plus, enchaîné huit défaites.

Est-ce que vous déplorez des problèmes dans l’investissement ou dans les attitudes de certains joueurs ?

Il n’y a rien qui me choque à ce niveau. Maintenant que beaucoup de monde est de retour, on peut mieux bosser à l’entraînement, depuis une quinzaine de jours.

Il y a un contraste entre les résultats de la première moitié de saison et le début d’année civile, durant lequel Rodez n’a pas encore gagné. Faut-il y voir un espoir de se dire que vous êtes capable de faire mieux ou un signe que l’équipe a perdu le fil ?

Je n’ai aucun doute. Quand nous terminons 8e à la trêve et que nous avons montré ce que nous avons montré, il n’y a pas de hasard. En deux mois, les joueurs ne sont pas devenus nuls. À nous d’arrêter de faire des erreurs qui nous coûtent cher et d’engranger de la confiance.

Qu’attendez-vous des prochains matches ?

Il faut rester calme. Le point à corriger est d’arrêter de faire des cadeaux aux adversaires. À part pour les deux équipes qui se détachent en tête, la Ligue 2 est un championnat serré et ressemble à un concours de celui qui fera le moins d’erreurs.

Le match de samedi a été interrompu en première mi-temps, lorsque l’attaquant d’Ajaccio Mounain El Idrissy a accusé votre défenseur Julien Célestine d’avoir tenu des propos racistes. Quelle est votre réaction ?

J’étais sur le banc de touche et je n’ai pas entendu. L’arbitre, qui était très proche des joueurs, et le délégué n’ont rien entendu non plus. Quand on revoit les images, Adilson Malanda et plusieurs joueurs d’Ajaccio se trouvent à proximité. En raison de la tension qu’il y avait, je pense qu’il aurait certainement été pris à partie par plusieurs joueurs adverses, qu’il y aurait eu au moins un petit attroupement. Je pense qu’il n’y a pas eu d’insulte. J’ai convoqué Julien ce matin (hier), nous avons discuté pendant une heure, les yeux dans les yeux. Il m’a assuré qu’il n’avait pas proféré de telles insultes. Par ailleurs, sa compagne est par ailleurs d’origine tunisienne, ce serait ballot qu’il se comporte ainsi. On est un club multiculturel, on n’a de leçons à recevoir de personne. Je n’ai pas besoin que la commission de discipline s’intéresse à l’affaire, c’est la première chose dont je me suis occupée ce matin (hier). S’il avait reconnu avoir tenu de tels propos, il aurait été sanctionné par le club. Je connais mes joueurs par cœur, je les vois tous les jours. Au cours de notre entretien, Julien m’a affirmé plusieurs fois qu’il n’avait pas dit d’insulte raciste, je le crois.

À l’issue de la rencontre, des Ajacciens ont rapporté avoir été témoins "d’une bagarre" entre joueurs de Rodez, dans le vestiaire. Que s’est-il passé ?

Il n’y a pas eu bagarre ni échauffourée. C’était tendu, des voix se sont élevées, mais il n’y a pas eu de bagarre. Tout le monde était un peu déçu, frustré, agacé par cette histoire qu’on ne comprenait pas. Cela arrive dans tous les clubs, dans tous les sports. Pour nous, c’est la première fois en 26 journées. Ce matin (hier), tout le monde était présent à l’entraînement, dans une ambiance calme.

A lire aussi : Football : Julien Célestine dément les insultes racistes lors du match Ajaccio-Rodez, son président le soutient

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