Rodez. Rugby : pour le Ruthénois Jean Fabre, "un club historique ne meurt jamais"

  • Jean Fabre devait venir à Rodez pour "Les 15 jours du XV" mais a dû annuler sa visite à cause de problèmes au genou. Jean Fabre devait venir à Rodez pour "Les 15 jours du XV" mais a dû annuler sa visite à cause de problèmes au genou.
    Jean Fabre devait venir à Rodez pour "Les 15 jours du XV" mais a dû annuler sa visite à cause de problèmes au genou. Repro CP
  • La photo préférée de Jean Fabre, lors d’un de ses matches avec l’équipe de France. La photo préférée de Jean Fabre, lors d’un de ses matches avec l’équipe de France.
    La photo préférée de Jean Fabre, lors d’un de ses matches avec l’équipe de France. Repro CP
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Propos recueillis Jean-Marc Nicolet

Installé à Toulouse depuis qu’il a pris sa retraite de l’éducation nationale, l’ancien rugbyman de 86 ans se replonge dans ses souvenirs ruthénois à l’occasion des "15 jours du XV". Champion de France avec Rodez en 1970, le troisième ligne a été sélectionné huit fois en équipe de France, avant de prendre la présidence du Stade Toulousain en 1980.

Samedi, se sont terminés "Les 15 jours du XV", organisés par les Amis du rugby, l’amicale des anciens joueurs du Piton. Quel regard portez-vous sur le Rodez Rugby ?

Rodez a une histoire, et je trouve cette quinzaine du rugby parfaite, car c’est une bonne manière de la faire connaître et de la partager. Au Stade Toulousain, il y a une maxime qui est écrite sur les médailles distribuées aux personnalités : "Notre force est dans notre histoire", et je crois beaucoup en ça. Je souhaite vraiment qu’à Rodez il y ait cette continuité et cela en prend bien le chemin avec cette quinzaine qui a mis en avant les anciens joueurs et les dirigeants que la ville a dans son ADN.

Pendant vos études à Toulouse, quand vous aviez 19 ans, vous jouiez encore à Rodez.

Oui, je faisais mes études à Toulouse mais j’ai voulu rester jouer à Rodez une dernière année avant de rejoindre de Stade Toulousain. C’était plus que compliqué car le samedi je faisais Toulouse-Rodez en scooter. Je jouais le dimanche et après le match je rentrais à Toulouse avec mon scooter, par tous les temps. Je mettais près de trois heures pour faire la route.

Et comme vous l’aviez promis, vous avez fini votre carrière à Rodez.

À l’époque le président ruthénois, Jacky Séguret, voulait absolument que je vienne à Rodez pour aider le club. Je l’ai fait car c’était également mon souhait. À 30 ans, j’ai retrouvé le club ruthénois alors en Honneur, avec Marcel Dax, l’entraîneur, qui avait pris dans l’équipe de nombreux juniors du cru. Le groupe est monté en deuxième division et j’ai arrêté ma carrière sur une blessure importante à la tête. L’équipe a continué de progresser jusqu’en national. Cela a été une belle aventure humaine. J’ai gardé beaucoup de contacts de cette époque, des gars comme Francis Laur, Sacrispeyre, Pradalier…

Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?

Au-delà du terrain, avec quelques matches références au Stade Toulousain, ce que je retiens c’est le lien que j’ai gardé avec de nombreux joueurs de Toulouse et de l’équipe de France. Mais je mets en exergue l’aventure exceptionnelle que j’ai vécue avec Rodez, avec les jeunes et les moins jeunes. Une amitié, un vrai lien entre joueurs et dirigeants. C’est une période de ma vie ancrée à jamais dans mon cœur.

Lors de la liquidation judiciaire du club en 2019, pensiez-vous que le rugby à Rodez était fini ?

Non, je n’ai jamais cru que le club pourrait mourir de ses déboires. Tous les clubs subissent des secousses plus ou moins sévères. J’ai eu l’honneur d’être président de Toulouse pendant dix ans, je sais que cela arrive. Mais au bout, un club historique ne meurt jamais. Un club qui a plus de 100 ans comme celui de Rodez a une identité dans la ville, il appartient à un patrimoine. Beaucoup de personnalités de la ville y ont joué. Le rugby est dans les racines de Rodez. En partant des jeunes et en faisant de la formation, les structures sont suffisantes. Les paillettes qui ont fait mirer la grande aventure du stade ruthénois, ce n’est pas dans le tempérament de l’Aveyronnais. Ce qui se passe actuellement, là on est dans le vrai.

Jean Fabre a troqué le ballon ovale contre le stylo. Dans le prolongement de sa profession, le docteur en mathématiques écrit des mémoires sur des mathématiciens aveyronnais de renom comme Emile Borel et Pierre-Frédéric Sarrus. Un ouvrage édité par la Société des lettres
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