Football : face à Guingamp, Rodez a retrouvé des ailes

Une énergie débordante, une intensité étourdissante pour son adversaire et une solidarité collective sans faille. Au cours de la dernière demi-heure face à Guingamp, mardi 15 mars, le Rodez Aveyron football a retrouvé certains des points forts qui lui ont permis de réaliser une première partie de saison accomplie.

Ces atouts n’ont pas été suffisants pour renouer avec la victoire, qui lui échappe depuis désormais douze rencontres, mais ils ont au moins permis de sauver l’essentiel dans les dernières minutes (1-1), à l’issue d’un final grisant.

Le retour des bonnes habitudes

Les Ruthénois ont même retrouvé un autre de leurs points forts : la capacité à être dangereux en passant par les côtés. Parmi les nombreuses occasions créées durant la dernière demi-heure, la plupart d’entre elles ont été initiées dans les couloirs, avant de déboucher sur des centres.

Une habitude perdue ces dernières semaines, durant l’hiver de disette des partenaires de Pierre Bardy, tandis que le danger venait souvent des ailes lors de la phase aller accomplie des sang et or.

"En supériorité numérique dans les couloirs"

Le 3-5-2 de Laurent Peyrelade a beau favoriser cet apport sur les côtés par la présence de pistons appelés à évoluer sur toute la hauteur du terrain dans leur couloir, c’est paradoxalement dans un autre système de jeu que les ailes ruthénoises ont repris leur envol. En raison du carton rouge de Julien Célestine, juste avant la mi-temps, l’entraîneur aveyronnais a opté pour une défense à quatre durant le second acte, d’abord en 4-4-1, puis en 4-3-2 lors du dernier quart d’heure.

"Quand nous sommes passés à quatre derrière, nous nous sommes retrouvés en supériorité numérique dans les couloirs, explique Joris Chougrani, entré à la mi-temps en position d’arrière gauche. Cela nous a bien réussi pour trouver des situations de centre et créer des occasions." Et le Cassagnol, au même titre que Nassim Ouammou, Lucas Buadès et Jordan Leborgne, ont provoqué bien des tourments à l’arrière-garde adverse après l’heure de jeu, lorsque les Bretons ont été eux aussi réduits à dix.

Les latéraux comme baromètre du Raf

Il reste désormais à savoir si cette résurrection des côtés pourra se prolonger au-delà du contexte particulier d’une fin de match à dix contre dix. En difficulté au classement, le Raf aurait bien besoin de retrouver des ailes performantes pour sa fin de saison. D’autant que les prestations des latéraux constituent un baromètre fiable sur l’état de forme du Raf.

Décisifs en début de saison, Lucas Buadès, Nassim Ouammou et Johann Obiang, les trois joueurs à avoir le plus souvent occupé les postes de piston, ont pris leur part à la bonne période leur équipe. Avant de connaître un début d’année 2022 bien plus délicat, au cours duquel ils ont peiné à se montrer aussi dangereux. En jambes contre Guingamp, leur prestation laisse en tout cas l’espoir d’un printemps plus favorable.