Baraqueville : des botanistes en herbe s’initient aux pouvoirs des plantes

Connaissez-vous le nom latin d’un arbre aussi commun dans nos contrées que le frêne ? Le toponyme occitan "barraca de fraysse" qui fut autrefois celui de Baraqueville, provient de fraxinus.

Des 5es du collège Albert-Camus n’ignorent plus rien de cette étymologie. Désormais, le nom latin de certains lieux et plantes est plus familier à ces élèves impliqués dans le projet "jardin médiéval" mené par Mme Rigal, professeure de lettres modernes, et Mme Pomarède, professeure de lettres classiques.

Lors de cette journée de découvertes historiques et botaniques, les élèves ont d’abord pu participer à un petit jeu de piste leur permettant d’observer finement les façades, les noms de rue, les sculptures de la jolie cité médiévale de Saint-Antonin-Noble-Val, avant de se restaurer sur les berges verdoyantes de l’Aveyron.

L’après-midi a été consacré à une promenade bucolique qui les a conduits sur le domaine étonnant d’un paysan herboriste. M. Blondeau a eu la gentillesse d’expliquer à un public attentif les subtilités de son métier qui consiste à cultiver et cueillir des plantes médicinales et aromatiques. Les élèves captivés ont ainsi appris les vertus de l’arbre que la sagesse populaire désigne par le vocable d’"arbre des centenaires" (le frêne, encore lui !) ou encore les vertus de plantes que beaucoup ont dans leur jardin, comme la lavande, le romarin ou le millepertuis. Les questions fusent et témoignent de l’intérêt réel de nos jeunes visiteurs qui envient la vie naturelle de leur guide (tout en s’étonnant de la possibilité de vivre sans connexion à Internet). Ces plantes, comme chacun le sait, ont de multiples destinations et nous permettent de soigner les maux du quotidien comme le stress ou les coups de soleil. Elles ont également des modes de conservation très variés : elles peuvent être séchées, conservées dans de l’alcool, de l’huile, de la saumure, du vinaigre ou du miel,

Après cet exposé très instructif, la promenade du retour s’est effectuée à travers un enchevêtrement de branches qui a fait dire à plusieurs "c’est Koh-Lanta ici !". Riches de tous ces nouveaux savoirs glanés sur le terrain, les élèves pourront installer leur propre jardin en carrés dans les espaces verts du collège et perpétuer une tradition ancestrale qui consistait à tirer le meilleur de la nature.