Rugby : Rodez, la claque

Put…, mais pourquoi il vient faire cette faute maintenant !" Les joueurs, dirigeants et supporters du Rodez rugby ont vécu une véritable douche froide hier après-midi à Onet durant un 8e de finale d’Honneur qu’ils ont perdu en même temps qu’ils ont dit adieu à leur dernier espoir de monter en Fédérale 3. Défaits au final 23-24 après que cette fameuse faute sang et or à 40 mètres de la ligne donne la pénalité de la gagne à l’arrière de Capestang, Sum, tout heureux d’envoyer les siens en quarts lors d’une fin de match irrespirable.

Il y a bien eu le doux parfum des phases finales hier, mais il s’est finalement transformé en amertume bien difficile à avaler pour Rodez. "Je ne peux pas arrêter sur ça, je ne peux pas… ", a même réagi à chaud, et en retenant ses larmes, l’arrière emblématique Vincent Favre-Trosson, qui avait prévu de raccrocher les crampons en fin de saison. "On n’a pas triché, mais je ne pense pas qu’on ait fait le maximum. Perdre comme ça… C’est dur et je m’y mets dedans. Mais c’est dur, très dur. Car, sans se prendre pour d’autres, je pense qu’aujourd’hui, on avait de quoi passer largement. "

Effectivement, on pensait les Aveyronnais bien lancés pour franchir ces 8es et poursuivre l’aventure qui, rappelons-le, octroyait le dernier billet pour l’étage au-dessus à l’équipe allant le plus loin hors formations ayant terminées premières de poule et donc déjà promues. Avec le pied de Dressayre toujours aussi précis et l’essai de Vauthier juste avant la pause. Sauf qu’au retour des vestiaires, tout a déraillé pour les locaux. "On n’a pas su redémarrer en seconde, clairement, le match bascule là ", pour le coach Jérôme Broseta, longtemps resté sur le banc après coup, avec son binôme Yannick Madrières. Si la défense rouergate a fait ce qu’elle a pu devant la densité physique des Héraultais, on a effectivement alors senti un XV du Piton enchaînant les mauvais choix de jeu, comme bridé par l’enjeu. Pourtant, après que les banlieusards biterrois sont passés devant au score pour la première fois du match via la transformation de leur second essai (67e, 17-18), le pied de Dressayre, encore lui, a fait des miracles. Par deux fois sur pénalité, reprenant les devants : 20-18, puis 23-21 au bout du bout, pour ce que l’on croyait être alors la pénalité de la gagne. Une énorme désillusion pour le RR.

 

Réactions

 

Stéphane Floirac, président de Rodez

Il y a énormément de déception pour les joueurs. Car ils le voulaient ce match, ils le tenaient ; mais ça a été plus compliqué en seconde mi-temps. Ce sont les aléas des phases finales. C’est sûr que l’an prochain, il faut à tout prix finir premier de poule pour se mettre à l’abri de cet aléa et pouvoir faire les phases finales plus détendu. On est dans la construction, on a un objectif : il faut qu’on retrouve vite la Fédérale. L’an prochain, on ne va pas se cacher derrière le petit doigt, il faudra qu’on monte.

Jérôme Broseta, entraîneur de Rodez

C’est douloureux. Je suis triste pour nos jeunes joueurs. Même si c’est de l’expérience emmagasiné. Quand on sait le travail et l’investissement qu’il faut mettre pour être sur ces phases finales, ça fait ch… de perdre. Surtout à Rodez. On avait pourtant fait ce qu’il fallait en première mi-temps, et en seconde, on n’a pas su embrayer alors qu’on s’était dit qu’on allait remettre un coup d’accélérateur. On a subi et au final ça se joue sur un détail.