Prix des carburants : pourquoi le gouvernement étudie-t-il une aide plus ciblée dès le mois d'août ?
Le 31 juillet au soir, la remise de 18 centimes sur les prix des carburants prendra fin. Mais plutôt que de laisser les automobilistes du jour au lendemain face à une soudaine hausse, le ministre de l’Economie envisage une mesure plus "ciblée" dès le mois d’août.
Une aide sous conditions de ressources pourrait lui succéder.
L’aide de 18 centimes par litre de carburant est une bouffée d’oxygène pour les automobilistes. Mais la mesure prend fin le 31 juillet prochain. Par quoi sera-t-elle remplacée ?
Qu’a annoncé le gouvernement ?
Une possible évolution de la remise de 18 centimes par litre de carburant. Cette mesure, entrée en vigueur le 1er avril, dure jusqu’au 31 juillet prochain. Elle permet actuellement de porter le litre de gazole à 1,87 € en moyenne. Et celui de sans-plomb 95-E10 à 1,74 €.
Une remise de 18 centimes très coûteuse
L’aspect négatif, c’est l’uniformité de la mesure,
observe Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, sur France Info. Tout le monde en bénéficie, même les automobilistes qui ont des revenus très élevés ou qui n’utilisent pas leur véhicule pour aller travailler. Ce serait plus juste et plus efficace, si la remise profitait davantage aux personnes qui font 150 kilomètres par jour, voire davantage, pour leur activité : les infirmières par exemple.
Mais la remise générale de 18 centimes s’avère surtout très coûteuse pour l’État : trois à quatre milliards d’euros.
Ristourne à la pompe : "La justice serait qu'on aide davantage" les gros rouleurs qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, estime Bruno Le Maire qui annonce des mesures vers l'été. pic.twitter.com/QIjQYAdBI5
— franceinfo (@franceinfo) April 25, 2022
Une nouvelle aide sous condition
Une aide plus significative et plus ciblée »,
répond Bruno Le Maire. Autrement dit, sous condition de ressources et d’usage professionnel du véhicule. Une telle mesure avait été envisagée mi-mars. Elle n’avait pas été retenue en raison de sa complexité. Depuis, les services du ministère ont mené un travail technique de croisement des données concernant les revenus, les véhicules, les kilométrages, etc. La solution alternative, sur laquelle le Premier ministre nous a demandé de travailler, est donc aujourd’hui réalisable. Elle pourrait être votée en juillet.
La forme n’a pas été précisée : crédit d’impôt, versement automatique type prime inflation ? En tout cas, le feu vert appartiendra au prochain gouvernement.
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