Traverser la rue en dehors des clous peut vous coûter très cher, dans certaines villes

  • A Singapour, les "jaywalkers" récidivistes risquent 1.000 dollars et trois mois de prison.
    A Singapour, les "jaywalkers" récidivistes risquent 1.000 dollars et trois mois de prison. Unsplash - Ian Granger
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Centre Presse Aveyron

Le terme "jaywalking" désigne le fait de traverser en dehors des passages piétons prévus à cet effet. Plusieurs villes dans le monde cherchent à restreindre cette pratique, notamment à l'aide des caméras de surveillances. Cette lutte peut même parfois prendre des formes radicales.

Pourquoi les automobilistes ou les cyclistes seraient-ils les seuls à être punis lorsqu'ils commettent des infractions ? Dans le but d'améliorer la mobilité urbaine, quelques pays et certaines villes, notamment les celles dites intelligentes, sanctionnent les piétons qui sortent des clous en pratiquant le "jaywalking".

Ce terme désigne le fait de traverser la route en dehors des passages piétons prévus à cet effet, mettant en danger la personne qui s'autorise cette traversée imprudente. Plusieurs pays considèrent le "jaywalking" comme une infraction et sanctionnent ceux qui le pratiquent.

C'est le cas par exemple de Singapour, où la traversée de la route en dehors du cadre, est punie d'une amende de 50 dollars lors de la première infraction. Les récidivistes risquent 1.000 dollars et trois mois de prison. Dans le reste de l'Asie, les législations varient, mais sont rarement appliquées pour la plupart.

En Europe, la France, l'Italie ou encore les Pays-Bas ne condamnent pas le "jaywalking". En revanche, l'Allemagne prévoit une amende si les piétons traversent quand le feu est vert ou qu'ils sont en dehors du passage. La contravention varie entre 5 et 10 euros, sans compter les regards réprobateurs de la population.

La technologie contre les "jaywalkers"

Plusieurs villes luttent contre ce genre de contrevenants grâce à la technologie. L'exemple le plus marquant, et radical, est Shenzhen, en Chine. En 2018, la ville a mis en place un système de reconnaissance faciale pour identifier les "délinquants". Leurs visages étaient même affichés sur les écrans géants installés aux intersections. Depuis, cette pratique, assez controversée, a évolué. Désormais, les contrevenants reçoivent leur amende par SMS.

D'autres systèmes moins rigides sont mis en place pour lutter contre le "jaywalking" grâce à l'utilisation des caméras de surveillance. Elles permettent de détecter les traversées illégales, mais apportent d'autres données pour améliorer la traversée des piétons.

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