Élections législatives : majorité, Le Pen, Mélenchon, écologistes... Les grandes manœuvres

  • Quelle majorité à l'Assemblée nationale à l'issue des élections législatives le 19 juin ?
    Quelle majorité à l'Assemblée nationale à l'issue des élections législatives le 19 juin ? Repro Centre Presse -
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Centre Presse Aveyron

Pas le temps de souffler, à peine la présidentielle bouclée par l’investiture du chef de l’État, que les partis sont remontés à leurs fronts respectifs… Petit tour d’horizon d’un dimanche de campagne.

Salve d’investitures à Renaissance

Après une première vague de 187 dévoilée jeudi (dont celles de Manuel Vals et Jean-Michel Blanquer ont provoqué quelques remous), ce sont 263 nouvelles candidatures qui ont été dévoilées samedi par Renaissance (ex-La République en marche) ; soit 450 en tout.

On y trouve notamment l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, l’ancien LR Thierry Solère, le député proche de Valérie Pécresse Robin Reda ainsi que plusieurs ministres comme Olivier Véran, Franck Riester ou Brigitte Bourguignon. Si l’ancien socialiste Nicols Bays est investi, sa compagne et ministre déléguée Agnès Pannier-Runache a décidé de ne repartir aux législatives. Pas plus que Bruno Le Maire, Marlène Schiappa ou Éric Dupond-Moretti.

Marine Le Pen sort de son silence

Marine Le Pen mène campagne pour sa réélection dans sa circonscription.
Marine Le Pen mène campagne pour sa réélection dans sa circonscription. MAXPPP - Stéphane Mortagne

En retrait depuis sa défaite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen a ressurgi dimanche dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où elle est candidate à sa réélection. Dès son arrivée, devant les caméras et les micros de la presse, elle a répondu à Jean-Luc Mélenchon qui, la veille, lors de la convention de la Nupes, avait dit qu’ "il y a un vote qui ne sert à rien, c’est le Front national". "La fable de Jean-Luc Mélenchon opposant à Emmanuel Macron, on va peut-être arrêter, maintenant… Ça a duré 15 jours, ça a fait rire tout le monde, a-t-elle ainsi déclaré. La réalité, c’est que Jean-Luc Mélenchon a fait élire Emmanuel Macron. Ça le discrédite absolument pour pouvoir se mettre dans la posture de l’opposant. Il joue les fous du roi, il surjoue l’insolence."

Jean-Luc Mélenchon se prépare à l’idée…

Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon sera-t-il le prochain Premier ministre ?
Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon sera-t-il le prochain Premier ministre ? MAXPPP - Gerard Cambon

Invité dimanche de l’émission Questions politiques de France Inter, franceinfo et Le Monde, au lendemain de la convention de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), Jean-Luc Mélenchon a confirmé une nouvelle fois qu’il ne serait « vraisemblablement » pas candidat dans une circonscription. "La probabilité d’avoir une majorité semble s’améliorer pour moi, donc je me prépare plutôt à l’idée d’être Premier ministre qu’à l’idée d’être de nouveau député", a-t-il affirmé au micro de nos confrères. Et de rappeler que "6 des 24 Premiers ministres de la Ve République n’avaient pas été élus député", y compris le dernier, Jean Castex.

Interrogé sur la manière avec laquelle il cohabiterait avec Emmanuel Macron, si par cas il venait à être désigné Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon a bien insisté sur le fait que « la politique qui s’appliquera, c’est celle du dernier élu, en l’occurrence nous ». Néanmoins, en matière de défense et de politique extérieure, "nous nous entendrons parce que c’est l’intérêt du pays". Ainsi, sur la guerre en cours en Ukraine, une certitude : "La France parlera d’une seule voix".

La tribune clash de trois Verts historiques

L'Aveyronnais José Bové, ex-député européen Europe-Ecologie.
L'Aveyronnais José Bové, ex-député européen Europe-Ecologie. Midi Libre - Michaël Esdourrubailh

Figures historiques de l’écologie en France et anciens députés européens des Verts, José Bové, Daniel Cohn-Bendit et Jean-Paul Besset ont cosigné une tribune dimanche dans les colonnes du journal Le Monde, titrée L’accord des Verts avec La France insoumise est une escroquerie. "N’avez-vous pas honte, camarades d’Europe Ecologie-Les Verts ?, grondent les cosignataires avant de les accuser d’avoir sacrifié "le principe démocratique" pour un "accord indigne", signé lundi dernier, en vertu "d’obscures tractations électorales". Et d’asséner : "Vous embarquez les écologistes dans l’impasse d’une compromission déshonorante et contraire à ce qu’ils sont".

Dans les colonnes de La Dépêche du Midi, José Bové a encore estimé dimanche que la direction d’EELV "s’est fait endormir et même duper par le discours de La France insoumise", au nom d’un accord qui "n’est qu’un marché de dupes, du tripatouillage". Par ailleurs, il s’est dit prêt à soutenir "totalement" la frondeuse PS Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, "si une dynamique parvient à se mettre en route dans quelques mois".