Espalion. Faux et usage de faux au Cayrol
Ce samedi 8 mai Le Cayrol proposait le troc aux plantes et aux outils de jardin.
Chacun pouvait y trouver son bonheur qu’il s’agisse de fleurs, d’arbustes ou de légumes. Les personnes présentes ont pu également apprécier la prestation d’Alain Michelin, qui a vanté les mérites de la faux et a délivré plein d’astuces et de conseils pour son utilisation et son entretien. Après une présentation de tous les outils du faucheur et de leurs usages, chacun a pu s’essayer au fauchage.
Un outil ancestral mais d’actualité
Cet outil est apparu vers le XIIe siècle en France et fut utilisé, dans un premier temps, pour couper l’herbe. Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle que l’on remplacera la faucille par la faux pour la récolte des céréales avant de tomber dans l’oubli à l’arrivée des outils mécanisés comme le "rotofil" pour les petites surfaces et les faucheuses motorisées ou les moissonneuses-batteuses pour les grandes surfaces agricoles.
La faux, de nouveau dans l’air du temps
À voir la prise de conscience de nombre de jeunes qui reviennent à l’usage de cet outil ; il est évident qu’en ces temps de troubles climatiques et de carburants de plus en plus chers, la faux redevient d’actualité. Elle est de plus en plus utilisée dans les jardins et les petites surfaces agricoles, notamment dans les terrains pentus.
Elle est plus légère qu’une débroussailleuse et ne nécessite aucun carburant. Contrairement au "rotofil", elle n’oblige pas à se changer en "cosmonaute" à chaque usage comme le rappelle Alain avec un sourire malicieux. De plus elle est durable et comme le précise notre animateur du jour et sous réserve d’un entretien régulier, elle fauche encore comme au premier jour après plusieurs décennies d’usage ! Pour le moins, Alain Michelin n’est pas à court d’arguments pour valoriser cet outil : la faux est un outil silencieux, durable, efficace, précis, économique, écologique et moins fatigant que la débroussailleuse pour peu que l’on adopte les bons gestes quant à son maniement et son entretien. Il faut juste pratiquer et se donner le temps d’apprendre !
Alain Michelin précise que la faux est toujours utilisée en Autriche, région de montagnes où elle a toute sa pertinence. C’est d’ailleurs dans ce pays que l’on trouve les meilleures faux avec un acier d’excellente qualité.
Il rappelle également quelques vérités : "La faux coupe proprement l’herbe à la différence du rotofil qui la broie. On peut facilement récupérer l’herbe coupée après un petit temps de séchage pour en faire du foin bien entendu, mais également pour pailler ses fleurs, son jardin ou de jeunes arbustes. L’absence du masque, la plupart du temps envahi par les herbes coupées, permet de garder toute la vision de son travail et donc une coupe sélective préservant les plantes et les fleurs utiles à la biodiversité".
Assisté de son épouse Sylvie pour la démonstration de fauchage et la possibilité pour chacun de s’essayer à la faux, Alain Michelin terminera son intervention avec un argument imparable : "Le fauchage à la faux peut être addictif tant son silence permet l’écoute de la nature".
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