Bozouls. Le vibrant hommage de ses pairs au gendarme Léon Batut (1924-1952)

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  • L’hommage de ses pairs au garde Léon Battut.
    L’hommage de ses pairs au garde Léon Battut.
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CORRESPONDANT

Le garde Léon Batut, "Mort pour la France" en Tunisie, le 23 octobre 1952, a été inhumé à Bozouls, il y a 70 ans de cela.

Le gendarme Gérard Laussel, président de la Fédération nationale des retraités de la gendarmerie de l’Aveyron, et le chef d’escadron Jacques De Oliveira, commandant la compagnie de gendarmerie de Rodez, ont présidé une cérémonie commémorative, en présence de Jean-Luc Calmelly, maire de Bozouls, et de douze membres de la famille Batut.

Léon Adrien Alexandre Batut était né le 17 avril 1924, à Senteils, commune de Bozouls.

À la Libération, il n’effectue pas de service militaire mais est incorporé, directement, en qualité d’élève garde au centre d’instruction de la gendarmerie de Lodève le 18 septembre 1945, puis il est affecté comme garde commissionné, à l’escadron 6/9 de garde républicaine, stationné à la caserne Novellini, à Digne-les-Bains. Désigné pour l’Indochine, il se signale en Cochinchine, du 11 février 1947 au 30 juin 1949, au sein de la 3e légion de garde républicaine de marche, et reçoit la Médaille coloniale avec la barrette "Extrême-Orient" ainsi qu’une copie de cette citation (collective) à l’ordre de l’armée, du 5 février 1949. Rapatrié le 1er juillet 1949, il rejoint, quatre mois plus tard, l’escadron 7/9 de garde républicaine, caserne Kellermann, à Grasse.

L’année suivante, il est muté à l’escadron 1/5 de garde républicaine, au peloton mobile, implanté à la caserne Rauch, à Rodez et, en septembre 1950, il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière. En 1952, son escadron est déplacé en Tunisie pour participer aux opérations de pacification contre les rebelles mais, au cours d’un accrochage, il est tué glorieusement dans le secteur de Ras-Djebel, à 40 kilomètres de Bizerte.

À titre posthume, Léon Batut obtient la médaille de la gendarmerie nationale le 25 novembre 1952, la médaille militaire le 11 mars 1953, la médaille de la campagne d’Indochine le 1er août 1953, la Croix de la valeur militaire avec palme le 28 septembre 1956 et la médaille commémorative d’Afrique du Nord avec l’agrafe "Tunisie" le 11 janvier 1958.

Son patronyme est inscrit au "Livre d’or de la gendarmerie" et dans l’ouvrage "Hommage aux Aveyronnais morts en Algérie, Tunisie, Maroc".

En outre, il est gravé sur le Mémorial départemental d’Afrique du Nord.

"En 2003, j’ai demandé, au conservateur du Musée de la gendarmerie à Melun, d’exposer la photo de la plaque mortuaire avec son portrait et, en 2008, j’ai fait donner son nom à la 23e promotion d’élèves gendarmes de la 2e compagnie d’instruction de l’école de Libourne", confirmait le lieutenant Raymond Duplan, délégué aux commémorations de la Fédération nationale des retraités de la gendarmerie du département, et d’ajouter "Telle a été la trop courte mais brillante carrière militaire de Léon Batut, tour à tour, garde mobile en métropole, valeureux combattant durant la guerre d’Indochine puis en Tunisie, l’un des 10 gendarmes aveyronnais, victimes des conflits d’Afrique du Nord, entre 1952 et 1963.

Après un dépôt d’une gerbe, la Marseillaise a été chantée a cappella par l’assistance.

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