Football - Rodez : un maintien en Ligue 2 aux conséquences multiples

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  • Un troisième maintien de rang permettrait la construction du centre de formation et faciliterait l’agrandissement de Paul-Lignon, ci-dessus.
    Un troisième maintien de rang permettrait la construction du centre de formation et faciliterait l’agrandissement de Paul-Lignon, ci-dessus. Centre Presse - José A. Torres
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Vincent Naël et Guillaume Verdu

En dehors des réalités sportives, le probable sauvetage de Rodez en Ligue 2, qui doit être confirmé ce samedi contre Caen (19 heures, 38e et dernière journée de Ligue 2), aura des aspects importants côté coulisses.

La construction du centre de formation

Ce but à la 92e minute de Killian Corredor, samedi à Bastia (0-1), a sûrement assuré le Raf d’une quatrième saison d’affilée en Ligue 2. Et peut-être même changé le destin de petits Aveyronnais rêvant de devenir comme lui, le sauveur de leur club. Car l’attaquant originaire d’Entraygues-sur-Truyère sera peut-être le dernier des héros rouergats… à ne pas avoir fait ses gammes au centre de formation homologué de Rodez. « Afin de pouvoir le construire, il faut un terrain dédié et aujourd’hui, ce n’est pas le cas car nos équipes (des seniors aux jeunes) se partagent les deux situés à Vabre », pointait le manager général des sang et or, Gregory Ursule, le 22 octobre.

Avec nombre de terrains privés autour du site, difficile de l’agrandir. L’idée de réserver « le terrain du fond » aux futurs pensionnaires de la structure a donc germé : « Sauf que le système d’éclairage ne descend pas aussi loin. Les pros s’y entraînent en journée, donc ça ne pose pas de problème. Mais si les pensionnaires du centre jouent là-bas, ce sera le soir… »

Le club ruthénois attend donc de la mairie, propriétaire des lieux, divers aménagements pour lui faciliter la vie. « On cherche le meilleur rapport qualité-prix car on doit rester raisonnable financièrement. » Les discussions auraient pu s’intensifier quelques mois plus tard si les Ruthénois avaient continué à tourner autour des dix premières places du championnat, mais le projet, dans les tuyaux depuis un moment, a pris un sérieux coup d’arrêt à cause de leurs résultats en berne du 13 décembre au 22 avril (18 matches sans victoire, dont 9 défaites).

« Elles ont repris depuis que l’équipe est maintenue à 99 %, confie-t-on à la municipalité. Pierre-Olivier Murat (président du Raf) et Gregory Ursule veulent passer à la vitesse supérieure. C’est essentiel pour le développement du club. On va les aider en en aménageant certaines choses, le terrassement et l’assainissement sont à voir. Le maire (Christian Teyssèdre) n’a encore rien validé, mais on se reverra tous d’ici la fin du mois. »

Invité à s’exprimer sur le sujet, « POM » ne devrait pas dévoiler ses plans avant ce rendez-vous : « Ce n’est pas le moment d’en parler. »

Les travaux de Paul-Lignon

Que le Raf évolue en Ligue 2 ou en National la saison prochaine, la deuxième tranche de réfection du stade en cours, celle qui concerne les tribunes côté salle des fêtes et côté gendarmerie, doit s’achever en fin d’année. L’inauguration des nouveaux gradins aurait bien entendu plus d’allure au niveau professionnel qu’au troisième échelon, quelques mois après une descente. Mais la division dans laquelle joueront les sang et or la saison prochaine pourrait changer bien des choses sur un aspect plus pratique.

En effet, le passage entre la fin de l’actuelle tranche et le début de la suivante (tribunes côté haras et côté lycée) nécessitera une indisponibilité du stade durant plusieurs semaines, selon les services de la mairie. La trêve allant du 14 novembre au 26 décembre, pour cause de coupe du monde au Qatar, doit être mise à profit à cet effet.

Seulement, au contraire du championnat de Ligue 2, le National ne s’arrêtera pas durant cette période internationale. Ce qui n’a pas été pris en compte dans le calendrier des travaux… Un maintien pourrait donc éviter certains maux de tête au niveau de l’organisation des matches à cette période.

L’argent de CVC

C’est une manne financière non négligeable pour un club au budget de 7,2 millions d’euros sur l’exercice, soit le 17e de l’antichambre de l’élite. « Chaque club de L2 touchera 1,5 million en 2022-2023 et encore la même somme la saison suivante », a annoncé le président de la LFP, Vincent Labrune, dans les colonnes de L’Équipe. Et ce, grâce à la cession de 13 % de la filiale commerciale de l’instance à CVC Capital Partners.

Au-delà des bénéfices que pourra en tirer le secteur sportif du Raf, cette rentrée d’argent favorisera la construction de son centre de formation et plus globalement sa professionnalisation à tous les étages.

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