Laguiole : l’épopée Conquet

Parmi les locomotives de Laguiole, il y a la famille Bras dont Sébastien permet de manger comme un chef à l’année grâce à la Maison Val d’Aubrac au cœur de Laguiole. Il y a également la famille Conquet qui compte soixante salariés. Casimir et Justine, leurs trois cousins Alexandre, Nathalie et Patrice. "Cela représente une équipe complémentaire", résume Lulu, alias Lucien Conquet qui a repris l’affaire en 1980 avec son frère aîné André. Une histoire qui remonte aux années 50 à Lacalm, au temps des foires mensuelles aux bestiaux faisant de ce dernier village sur la route de Paris, la troisième foire aux bestiaux de France.

Son père, Paul, avait la fibre commerçante et en travaillant dans les fermes où il a notamment connu sa future épouse, Reine, la réputation est venue. "Les gens faisaient le plein de charcuterie en montant à Paris." La conquête de Paris a contribué ainsi au succès des Conquet. Installé rue de la Patte-d’Oie, comment pouvait-il en être autrement à Laguiole. "On fait tous les métiers et on a gardé les recettes artisanales." La fameuse saucisse sèche, puis fraîche, a fait la renommée de la Maison Conquet grâce au travail mené avec un éleveur de La Terrisse dès les années 70. Les plats préparés dont le fameux chou farci, sont venus s’ajouter permettant au commerce de s’agrandir avec un atelier en 1992.

Aujourd’hui, les mets de la Maison Conquet sont fournis dans de nombreux restaurants, en misant sur la qualité. "Le partenariat avec Jeune Montagne, avec notamment la saucisse aligot, plat incontournable, cela nous a profité." Point de concurrence mais une complémentarité avec une autre locomotive qui fait le succès de Laguiole, sans parler du couteau pour couper le bœuf fermier aubrac, bon appétit !