Rugby : Decazeville, une autre aventure commence ce dimanche à Millau

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  • Romain Verdié et ses coéquipiers vont tenter de se rapprocher du titre, ce dimanche après-midi, à Millau.
    Romain Verdié et ses coéquipiers vont tenter de se rapprocher du titre, ce dimanche après-midi, à Millau. Jean-Louis Bories
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Philippe Cauffet

Ticket de Fédérale 2 en poche, les hommes du Bassin sont encore en lice pour aller chercher le titre national de Fédérale 3. Pour s’en approcher, il leur faudra battre Servian-Boujan en 8es de finale, ce dimanche (16 heures), à Millau.

Les phases finales sont ancrées dans les régions comme ce moment de mai ou de juin où les étendards, les voitures bariolées, les bus remplis de socios et des milliers de supporters convergent vers un stade où leurs favoris vont en découdre pour gagner et s’approcher de l’accession. Mais depuis quelques années, la donne a changé et la frustration se fait sentir chez les supporters lorsque les rencontres sont étalées sur deux confrontations, en aller-retour.

Aussi, dimanche 5 juin au Parc des sports de Millau (16 heures), pour le Sporting comme pour Servian-Boujan, les phases finales commencent réellement. Celles qui "sentent la merguez" comme l’évoquait, il y a quelques semaines, Christophe Urios, entraîneur de Bordeaux-Bègles, lorsqu’il évoquait les phases finales de Top 14. Là, c’est pareil, mais en mieux. Car la première partie de ces phases finales a accouché d’une montée en Fédérale 2. Libérées de la pression de l’accession, les seize formations encore en lice vont se mesurer pour un titre de champion de France qui fait rêver et transcende les joueurs.

Un adversaire qui "s’accroche"

Pour l’instant, le Sporting en est loin. Mais dans un coin de leur tête, les hommes du Bassin y croient et veulent aller le plus loin possible, sans brûler les étapes ni sous-estimer un adversaire qui, de toute façon, a exactement le même discours. Pour commencer cette nouvelle aventure, Decazeville va se frotter aux Héraultais de Servian-Boujan. Un club entraîné par Anthony Cortes et qui vient de passer trois saisons en Fédérale 3 suite à leur accession de division Honneur.

"Nous n’avions jamais évoqué cette montée, débute Anthony Cortes. Nous sommes au-delà de nos objectifs mais cela récompense un groupe d’une quinzaine de joueurs qui sont au club depuis l’Honneur. Ce match est une belle opposition pour un huitième de finale. Nous souhaitons aller le plus loin possible car, en ce qui me concerne, c’est la fin d’un cycle de quatre saisons dans le club et je vais arrêter sur ça", conclut-il avec le sentiment du devoir accompli.

Ce club n’est pas là par hasard. Sans toutefois dévoiler les clés de son équipe, Anthony Cortes décrit son groupe comme "n’excellant dans rien, mais on s’accroche partout." Avant de reprendre sur le Sporting : "Je ne vais pas dire que je connais parfaitement ce club. Mais je sais que Decazeville a tout mis en œuvre pour remonter. Après, quand je regarde les résultats du SCD, je constate qu’il a dans ses rangs un sacré buteur en la personne de Jérôme Accorsi."

Romain Vidal, en terrain connu

À Decazeville, on ne souhaite pas finir la saison sur la pelouse de Millau. Alors même si l’on croit le SCD exempt de toute pression, ce match revêt un caractère particulier pour les hommes d’Anthony Julian et Tim Bowker. À commencer par le demi de mêlée Romain Vidal qui est natif de… Servian-Boujan. "Je les connais tous. Certains sont des amis, et proches. C’est une pression supplémentaire pour moi, mais hors de question de gamberger, d’être envahi par l’émotion", prévient-il.

Après cette accession, on pourrait croire que les joueurs ont levé le pied. Que nenni. Le sérieux règne à l’entraînement, les compositions d’équipe sont attendues. Et comme tous sont des compétiteurs dans l’âme, certaines tronches se ferment, à l’énoncé de l’équipe, quand d’autres sont confirmés à leur poste. " Dire à un joueur qu’il ne sera pas sur la feuille de match, c’est le plus compliqué, assure Anthony Julian. Je sais que tous voudraient jouer. "

Aussi les coaches ont reconduit l’équipe qui s’est imposée à Vincennes et n’a procédé qu’à deux changements avec la titularisation du pilier Grégory Fabro à la place de Théo Falgayrat, touché à une cheville et de Jonathan Larivière, sur l’aile suite à la suspension pour un match d’Antoine Pisano.

Ce dimanche, c’est jour de fête à Millau. Et sous le viaduc, le bleu et le blanc peuvent devenir les couleurs tendance du printemps.

Le XV de Decazeville : Fernandez – Verdié, J. Vidal, Sigal, Larivière – Accorsi (o), R. Vidal (m) – Lajarrige, Rouquette, Lavergne – Besombes, Fiches (cap.) – Guibert, Pons, Fabro. Remplaçants : Nigou, A. Falgayrat, Foulquier, Lac, Bouysse, Souyri, Monbroussous.
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