Cantines scolaires : les tarifs vont-ils augmenter dans votre commune à la rentrée de septembre 2022 ?

  • En France, la restauration scolaire dans le primaire est à la charge des communes et gérées par la caisse des écoles.
    En France, la restauration scolaire dans le primaire est à la charge des communes et gérées par la caisse des écoles. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Les fournisseurs de repas de cantine scolaire demandent des hausses de 5 à 10 % aux communes. Cette demande fait suite à la hausse des prix des matières premières alimentaires.

Face à la poussée inflationniste, les prix de la cantine scolaire vont-ils, eux aussi, augmenter ? La question se pose en tout cas, car les fournisseurs des cantines réclament une hausse du prix de vente des repas aux communes, indique l'Association des maires de France dont les propos ont été repris par Franceinfo. Si certaines communes ont décidé d'instaurer des dispositifs pour absorber cette hausse, d'autres vont devoir se résoudre à augmenter les prix des cantines.

Il faut dire que l'envolée des prix des matières premières alimentaires, mais aussi celle de l'énergie, pèse sur les coûts de production des repas des cantines scolaires. Les fournisseurs demandent ainsi aux communes une hausse des prix de vente des repas "de l'ordre de 5 à 10 %", indique Philippe Laurent, le vice-président de l’Association des maires de France, qui est aussi maire UDI de Sceaux.

La moitié des communes pourrait augmenter les prix des repas

Des négociations sont actuellement en cours pour acter le montant des augmentations, qui pourraient être effectives dès septembre prochain. « La question est ensuite de savoir si on répercute cette augmentation sur les familles ou si c'est la commune, finalement, qui finance seule », a-t-il précisé. Si certaines villes comme Dunkerque, Limoges, Dijon ou Ajaccio ont fait le choix de maintenir les tarifs actuels, « à peu près la moitié des communes » devraient augmenter les prix des repas, selon Philippe Laurent. C’est par exemple le cas à L'Arbresle, une commune proche de Lyon, où les tarifs ont augmenté de 10 % en mars. La commune a pris en charge une petite partie de la hausse mais a répercuté le reste sur le prix payé par les familles, de 20 à 50 centimes par repas, rapporte France 2.

L'AMF demande un blocage des prix

Pour faire face à ces hausses, l'AMF demande "de manière forte et un peu solennelle" au nouveau gouvernement "d'engager des discussions sur les conséquences de l'inflation sur les finances communales". La situation est telle que l'Association des maires appelle à un blocage des prix pour les collectivités. Son président tient également à préciser que les hausses des prix de l'énergie concernent aussi d'autres bâtiments administrés par les communes. "Une commune gère beaucoup de bâtiments, tout cela, ça se chauffe, ça s'éclaire et tout cela coûte assez cher", a-t-il lancé.

L’inflation a connu une nouvelle accélération en France au mois de mai, à 5,2 % sur un an, selon une première estimation dévoilée, mardi 31 mai, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), un chiffre jamais vu depuis septembre 1985. La hausse des prix sur un an s’était établie à 4,8 % en avril.

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