Rentrée scolaire : pourquoi les enfants pourraient être privés de cars pour aller au collège ou au lycée

  • Des élèves seront-ils privés de cars scolaires à la rentrée ?
    Des élèves seront-ils privés de cars scolaires à la rentrée ? ML - Jean-Michel Mart
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Centre Presse Aveyron

La Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) alerte : 20 % des élèves pourraient ne pas être transportés à la rentrée prochaine, car il manquera 7 000 à 8 000 conducteurs.

La rentrée scolaire s’annonce anxiogène pour nombre de parents. Après la hausse des tarifs de la cantine annoncée par l’Association des maires de France (AMF), la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) agite, elle, la menace d’une pénurie de chauffeurs de cars.

"Un grand nombre d’enfants n’auront pas de cars scolaires à la rentrée", a prévenu Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, ce mercredi, au micro de France Info. "Il manquera entre 7 000 et 8 000 conducteurs pour assurer les services. C’est près de 20 % des enfants qui ne pourront pas être transportés à la rentrée", a-t-il estimé. "C’est un véritable cri d’alarme que lance notre profession aujourd’hui", a ajouté Jean-Sébastien Barrault qui souhaite "recruter environ 15 000 conducteurs cette année".

"Offrir plus de temps de travail à nos conducteurs"

L’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra) dressait déjà le même constat le 6 janvier dernier, sur RTL, évoquant le chiffre de 12 000 chauffeurs nécessaires pour éviter la "pagaille".
Frappé de plein fouet par la crise sanitaire, le secteur du transport routier "traverse une crise très importante". "Beaucoup de conducteurs ont quitté le métier", explique Jean-Sébastien Barrault.

Le transport scolaire est particulièrement touché, car "moins attractif" avec ses contrats à temps partiel et ses horaires de travail concentrés tout à la fois sur le début et la fin de la journée, au moment du départ et du retour vers l’école. "Il faut retravailler les marchés publics, les contrats, de façon qu’on puisse offrir plus de temps de travail à nos conducteurs", estime Jean-Sébastien Barrault qui appelle les collectivités locales, compétentes en matière de transport scolaire, à œuvrer en ce sens pour permettre aux conducteurs de cars de vivre mieux de leur activité.

Autre obstacle, vécu comme une "anomalie", l’ancienne règle du permis de conduire qui devait être passé au moins à 21 ans dans ce secteur, a, elle, été levée depuis quelques mois.

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