Football : Réquista a enfin célébré ses 100 ans

C’est avec un retard de deux ans, pour cause de pandémie, que l’Union sportive réquistanaise a célébré solennellement son centenaire, samedi dernier. Ce délai a été mis à profit par la génération montante des footballeurs ségalis pour ajouter une coupe de l’Aveyron et un rebond en championnat régional à un palmarès largement enviable et envié.

Le bilan sportif ne se limite pas à l’épopée de l’USR au niveau national, en Division 4 entre 1984 et 1988. Cet apogée reste dans toutes les mémoires mais elle s’est confortée, de génération en génération, par un palmarès de titres et trophées qui ancrent le club comme un fief inébranlable du football aveyronnais.

Le feu sacré s’est transmis de père à fils, d’instit à élève, d’éducateur à jeune pousse avec une ferveur qui conditionne la réussite durable en complément d’un chauvinisme de bon aloi que les rouge et noir savent aussi léguer et régénérer avec un esprit grégaire aussi festif qu’enthousiaste.

Une fête grandiose

La mise en scène de la célébration avait été préparée avec beaucoup d’imagination et de méticulosité pour favoriser les retrouvailles et l’échange de souvenirs. Le président Victor Lacan avait convié de nombreuses personnalités et une multitude d’anciens joueurs, dirigeants et supporters d’aujourd’hui, d’hier et de jadis au stade Robert-Fournier. Pierre Bourdet, le président du district, ainsi que son prédécesseur Guy Enjalbert se sont mêlés à une foule de nostalgiques. Grand nombre se sont prêtés au jeu de composer une fresque humaine pour représenter le logo du club au cœur de la pelouse avant de poser pour recomposer les équipes par décennies, la photo des éducateurs du siècle puis la grande photo de groupe, sous l’œil d’un drone qui a immortalisé ces instants.

Les chagrins qui ont émaillé l’histoire du club ont aussi été évoqués car une grande famille ne se départit pas sans peine de la perte de ses plus éminents serviteurs. Nul n’a oublié, en particulier, Alain Mathieu, le rugueux défenseur. Patrick Bonnefous, décédé sur la route en accompagnant de jeunes joueurs, a laissé aussi un souvenir inconsolable. Georges Malzac, dirigeant émérite, était aussi dans toutes les mémoires en ce jour commémoratif.

La soirée de festivités a aussi été animée par une exposition de photos et même une collection de caricatures de M. Katheman, puis par des concerts de la Déryves du groupe local Req Animation.