Football : Lionel Mpasi - Arthur Desmas, le match des retrouvailles

Arthur Desmas « a souvent été décisif avec nous »

Arrivé en 2017 en provenance de Niort, Arthur Desmas s’est révélé sous le maillot ruthénois. Il a été l’un des acteurs majeurs de la montée du Raf en Ligue 2, en 2019, puis de son maintien, la saison suivante. Ses performances remarquées lui ont permis de rejoindre Clermont, où il a également passé deux saisons. Il a pris part à la montée en Ligue 1, en 2021. Relégué sur le banc par la suite, le Breton d’origine est redescendu d’un étage, l’été dernier, afin de gagner du temps de jeu avec Le Havre.

David Manhaval parle de lui comme « d’un gardien complet, avec de très grosses qualités ». Parmi ses points forts, il avance son talent sur la ligne. « Ce qui m’a surpris chez lui au début, c’est sa rapidité pour aller au sol malgré sa grande taille », se souvient son ancien entraîneur. Il loue aussi « sa prise de balle » et sa solidité « dans les un contre un ». Des qualités qui lui ont permis « d’être souvent décisif avec nous ».

L’ancien de Brest avait en revanche un peu plus de mal dans les airs, malgré sa grande taille (1,96 m). Et aussi dans le jeu au pied. « Il manquait de confiance sur ce domaine et pouvait vite se mettre la pression. C’était son principal axe de travail quand il était chez nous », rappelle son ancien entraîneur.

Lionel Mpasi « s’est affirmé quand il est passé numéro 1 »

Présent au Raf depuis 2016, Lionel Mpasi fait partie des joueurs qui ont le plus d’ancienneté au club. Il a eu une trajectoire bien différente de celle d’Arthur Desmas, puisqu’il a longtemps été une doublure. Il n’a gagné ses galons de numéro 1 qu’au cours de la saison 2020-21 (avec une première titularisation lors d’un match… au Havre), au détriment de Théo Guivarch. Celui qui est devenu par la suite international pour la République démocratique du Congo a de nouveau été rétrogradé cet été, au moment de l’arrivée de Sébastien Cibois. Mais il semble avoir de nouveau renversé la hiérarchie.

« Quand il a eu la chance de passer numéro 1, il s’est affirmé », se souvient David Manhaval, qui parle également d’un « gardien complet », doté de « grosses qualités ». Même si son profil diffère de celui de son ancien partenaire. « Lionel est à l’aise dans tous les domaines. Ce qui peut lui faire défaut, c’est parfois un manque de concentration, note David Manhaval. Il peut lui arriver de sortir sur un ballon aérien ou dans les pieds alors qu’il ne devrait pas. »

Leur cohabitation

« Je souhaite à tous les entraîneurs de gardiens d’avoir des joueurs avec le même état d’esprit », salue l’ancien membre du staff de Laurent Peyrelade jusqu’en 2011. « Il n’y avait jamais de mauvaise pensée de l’un envers l’autre. Les deux se tiraient vers le haut, ajoute-t-il. C’est l’avantage quand un entraîneur établit une hiérarchie dès le début, tout le monde sait à quoi s’en tenir. »

Il qualifie ses deux anciens poulains de « gros bosseurs ». « Arthur est exigeant envers lui-même, précise-t-il. Il va rechercher la perfection, les petits détails qui vont lui permettre d’évoluer. »

Leur tempérament

Les deux gardiens ont des personnalités différentes. « Arthur est plutôt réservé, tandis que Lionel est un bon vivant », résume leur ancien entraîneur.
« Lionel, ce n’est pas possible de ne pas l’aimer. Il a la joie de vivre, il est bien avec tout le monde, il met l’ambiance dans le vestiaire, il est blagueur. Un gars comme ça dans son équipe, c’est un bijou, apprécie-t-il. Quant à Arthur, il est très sympathique, tout en étant plus réservé, plus posé. Il n’a jamais eu de problème avec personne. »

 

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