Rodez. La droite aveyronnaise en rang serré derrière Aurélien Pradié

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  • Aurélien Pradié, ici aux côtés d’Arnaud Viala, samedi à Vezins-de-Lévézou.
    Aurélien Pradié, ici aux côtés d’Arnaud Viala, samedi à Vezins-de-Lévézou. Centre Presse Aveyron - Mathieu Roualdès
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Mathieu Roualdès

Le député lotois, candidat à la présidence du parti LR en décembre prochain, était l’invité d’Arnaud Viala ce samedi midi à Vezins-de-Lévézou.

Ils ne sont pas nombreux à croire en sa victoire. Hormis peut-être les Aveyronnais. Candidat à la présidence du parti Les Républicains face aux ténors Éric Ciotti et Bruno Retailleau, le jeune Aurélien Pradié est venu saluer ses soutiens et battre la campagne, hier midi à Vezins. "Je suis comme à la maison ici", a lancé le député du Lot, qui a réussi dans son fief à faire disparaître une gauche historique avant de pousser ses ambitions sur la scène nationale… Jusqu’à prendre la tête des LR les 3 et 4 décembre prochains ? "Si personne ne miserait un euro, nous y croyons", souriait un militant historique, hier, heureux de voir qu’Arnaud Viala, président du conseil départemental, et ses fidèles soutiens de la droite aveyronnaise soutiennent celui qui se dit être le seul "à pouvoir tourner la page Sarkozy".

"Pradié, c’est l’esprit RPR, la droite populaire, celle du métro à 18 heures où toutes les classes sociales se croisent", assure André At, vice-président du conseil départemental. Même son de cloche chez son chef de file, Arnaud Viala : "Je ne vois pas d’autres options qu’Aurélien. Il représente le centre-droit et ça part ce chemin que nous renaîtrons. Ce n’est pas en allant sur notre droite et en ne parlant que de sécurité et d’immigration". Dans ce propos, la figure du grand favori à la présidence du parti Éric Ciotti est bien entendu visée. Sans surprise, les Aveyronnais goûtent peu sa ligne politique, souvent trop proche de celle du RN. "Quand je vois que Morano revient sur le devant de la scène avec lui…", regrette même Arnaud Viala pour qui LR "ne fera jamais mieux que l’original" s’il se place trop à droite.

Ancien conseiller de Luche

Surtout, Pradié séduit car "il est le seul à parler le langage de nos territoires ruraux", assure Sébastien David, maire de Saint-Affrique et secrétaire départemental du parti. Et effectivement, l’Aveyron n’a rien d’inconnu pour le Lotois. Il y a même travaillé à ses débuts dans le cabinet d’un certain Jean-Claude Luche, alors président du conseil général. "J’y ai appris beaucoup de choses, a-t-il assuré à Vezins. Mais, je me suis rapidement rendu compte que j’étais davantage fait pour être élu que collaborateur".

Une autre question animait également les pontes de la droite locale, hier midi à Vezins. Après le crash de la présidentielle avec les 4,8 % de Valérie Pécresse, LR peut-il véritablement se reconstruire ? Et si oui, Arnaud Viala compte-t-il jouer un rôle dedans, lui qui a souvent laissé entendre qu’il était prêt à quitter son bord politique s’il se radicalise trop ? Ou si le choix des militants ne se portait pas sur Aurélien Pradié ? "Le 4 décembre, jour de l’élection, c’est avant tout celui de mon anniversaire. Je vous répondrai le lendemain", a préféré ironiser le président du conseil départemental hier midi.

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